L’antigravité n’existe pas, une expérience montre que l’antimatière tombe comme tout le monde

Pour la première fois, des scientifiques sont parvenus à observer ce qu'il se passe quand on lâche de l'antimatière sur Terre. Ils ont pu voir qu'elle réagit à la gravité comme la matière, en tombant vers le sol.

Antigravite
Crédits : 123RF

Vous connaissez l'histoire de la pomme qui tombe sur la tête d'Isaac Newton et lui donne l'idée de théoriser la gravité. Plus tard, au début du 20e siècle, Albert Einstein établi sa théorie de la relativité générale, qu'on utilise encore aujourd'hui. Et en 1928, le physicien Paul Dirac écrit une équation qui suppose l’existence de l'antimatière. Un opposé parfait de la matière qui nous entoure. En revanche, l'antimatière et la matière s’annihilent si elles entrent en contact. C'est pourquoi on ne peut la créer que dans un environnement contrôlé.

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Une question qui anime les scientifiques depuis des décennies est : comment l'antimatière réagit avec la gravité ? Est-ce qu'elle tombe ? Si oui, à la même vitesse que la matière ? Ou bien est-ce qu'elle remonte ? Dans ce cas, il existerait une antigravité. Le concept est resté à l'état de supposition pendant longtemps, jusqu'à ce que des scientifiques parviennent à mettre au point une expérience observable. C'est une première officielle, pas comme ce supraconducteur à température ambiante qui s'est révélé être une supercherie.

Une expérience montre que l'antimatière réagit comme la matière à la gravité, elle tombe

Dans un genre de piège à antimatière en forme de tube vertical, ils enferment des atomes d'antihydrogène créés par leurs soins. Ce sont des antiprotons, chargés négativement et produits par des machines, auquel on ajoute un positron, chargé positivement. Des champs magnétiques s'assurent que les antiatomes n'entrent pas en contact avec la matière, sans quoi ils disparaîtraient. On diminue ensuite lentement le courant des aimants du piège pour libérer le tout. Autrement dit, on les met en contact avec la force de gravité terrestre.

Après plusieurs tests, il ressort que les atomes d'antihydrogène se comportent comme les autres : ils “tombent” à la même vitesse que leur équivalent fait de matière. Cela voudrait dire que l'antigravité n'existe pas. Cependant les équipes précisent bien que la conclusion est donnée dans la limite de précision de l'expérience actuelle. La prochaine étape est donc d'affiner les mesures pour vérifier si la vitesse de chute est vraiment identique à celle de la matière ou si l'on peut observer une différence.

Source : CERN


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