Speedtest, nperf : l’ARCEP demande des outils plus précis pour mesurer la latence de connexion
L’ARCEP vient de publier une nouvelle version de son code de conduite concernant les outils de mesure des débits Internet. Le but est ici d’assurer une plus grande fiabilité dans les résultats obtenus ainsi qu’une plus grande transparence auprès des consommateurs. Ainsi, les différents outils pourront être certifiés par l’autorité.
L’ARCEP veut plus de transparence en ce qui concerne les outils de tests de la qualité du service Internet. Différents outils peuvent aujourd’hui servir à mesurer une connexion, comme Speedtest, IPv6Test, nPerf… et certains sont utilisés par différentes associations de consommateur comme UFC Que Choisir.
Les résultats obtenus après un de ces tests peuvent grandement varier selon les conditions dans lesquels ils sont obtenus. Ainsi, un Wi-Fi d’une mauvaise qualité, un serveur mal optimisé ou un navigateur obsolète peuvent avoir un impact sur le test en lui-même. C’est sur ce point précis que l’ARCEP souhaite agir.
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Après avoir publié un premier code de conduite il y a maintenant deux ans, l’ARCEP publie une nouvelle version du document qui allonge la liste des exigences afin de proposer des résultats plus précis. Les tests phares disponibles aujourd’hui entrent déjà dans les clous de ce nouveau code, qui s’adresse plus aux nouveaux outils qui apparaissent sur le net. Ainsi, pour être conforme à l’Arcep et le clamer, les outils devront signaler les soucis qui peuvent fausser les mesures. La latence médiane devra également être prise en compte dans les résultats finaux des tests.
Transparence exigée
Dans un long document, l’ARCEP liste tous les critères à respecter, et il y en a beaucoup. On peut par exemple évoquer les mires. L’Arcep interdit ainsi d’utiliser des mires avec une connexion Internet inférieure à 1 Gb/s dans ses tests. Plus que votre résultat personnel, l’Arcep souhaite contrôler les données mises en avant par les opérateurs ainsi que les associations de consommateurs. Pour cela, une plus grande transparence sera exigée dans la publication des résultats, comme par exemple le nombre de tests effectués, les opérateurs concernés ou encore leur localisation.
Une manière de mieux maîtriser les données publiées et ainsi d’éviter la divulgation de résultats faussés par telle ou telle structure. Ce nouveau code rentre en vigueur dès aujourd’hui et il est possible de le consulter en détail sur le site de l’Arcep.