L’Armée française utilise un chien robotique pour s’entraîner au combat
L'Armée française a utilisé plusieurs robots lors d'un exercice de grande envergure. Parmi eux se trouve le robot chien Spot, fabriqué par l'entreprise américaine Boston Dynamics. Cet exercice a été organisé afin de permettre aux étudiants de découvrir “les challenges de demain”, y compris “la robotisation du champ de bataille”.
L'école militaire interarmes, située à Saint-Cyr, a procédé a plusieurs exercices d'envergure en début de semaine. Ces manœuvres ont été marquées par l'utilisation de plusieurs robots, le but étant de faire découvrir aux futurs officiers de l'Armée de Terre les avantages et les inconvénients des renforts robotisés.
“L'objectif premier était de sensibiliser les élèves officiers, dont certains avaient déjà l'expérience d'opérations, aux enjeux de ce genre d'outil et sa potentielle utilisation dans le cadre d'une doctrine qui reste à définir”, explique l'institution militaire. Durant ces deux jours d'exercice grandeur nature, les participants ont pris part à trois scénarios différents : la prise d'un carrefour, la défense d'une position de jour et de nuit, puis enfin du combat en zone urbaine.
Chaque opération a été jouée sans robot par les élèves, puis a été réalisée à nouveau avec l'aide de quatre robots, ce afin de constater les avantages et les inconvénients de leur utilisation. Parmi eux se trouvait Spot, le fameux chien robotique fabriqué par Boston Dynamics, et distribué en Europe par l'entreprise Shark Robotics.
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Des avantages certains, des inconvénients problématiques
Déjà utilisée pour des applications civiles et militaires, notamment par la police de New York, c'est la première fois que Spot est utilisé dans un cadre militaire. D'après les témoignages de plusieurs élèves, Spot s'est montrée particulièrement utile pour effectuer des opérations de reconnaissance. “On est plus serein si le robot est passé avant pour faire une reco. Mais on met plus de temps à agir avec les robots”, reconnaît l'un d'entre eux.
“Lors de la phase de combat urbain sans robot, j'ai été tué. Mais pas la fois où le robot a effectué la reconnaissance. En revanche, on a fait l'expérience de leur autonomie limitée : Spot s'est retrouvé à court d'énergie en plein assaut”, abonde l'un de ses camarades. Hormis Spot, les 80 participants ont également manœuvré avec un robot d'observation baptisé Nerva, une sorte de voiture télécommandée équipée d'une caméra.
"Quand l'EMIA part au combat avec des robots terrestres"https://t.co/q6MNhCdr5C pic.twitter.com/CTHDpI1Lun
— Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (@SaintCyrCoet) March 31, 2021
La société française Nexter a aussi fourni aux forces militaires l'OPTIO 20, un drone terrestre lourd armé d'un canon de 20 mm. Le plus impressionnant reste toutefois l'ULTRO, un robot tactique polyvalent, modulaire et multi-mission. Sa principale force est de pouvoir embarquer pas moins de 600 kg de matériels divers.
Shark Robotics a également profité de l'exercice pour présenter ses avancées sur le BARRACUDA, un robot de combat et de transport dévoilé lors du défilé du 14 juillet en 2019. Modulable, il peut embarquer un grand nombre d'accessoires comme des lanceurs à grenade fumigène, ou encore un large bouclier frontal, utilisé lors de ces exercices. Pour rappel, l'Armée française a récemment commandé 300 micro-drones Parrot.
Source : Ouest France