L’aventurier le plus célèbre du cinéma fait sensation dans ce nouveau jeu vidéo, mais saviez-vous qu’il existe bien d’autres titres Indiana Jones ? Tour d’horizon des pépites rétro à découvrir d’urgence

Parmi les jeux les plus attendus de l’année 2024, Indiana Jones et le Cercle Ancien tenait une place importante dans le cœur des joueurs. Sorti le 9 décembre dernier, il est un hommage remarquable à la première trilogie de Steven Spielberg. Chapeautée par le studio Machine Games, à l’origine des jeux Wolfenstein les plus récents, cette œuvre parvient à retranscrire avec une justesse folle l’atmosphère et l’humour des longs-métrages. Et les retours sont sans appel : c’est une réussite ! Alors que nombreux sont ceux à marcher sur les pas d’un Harrison Ford numérisé, nous avons voulu nous rafraîchir la mémoire en revenant sur les jeux Indiana Jones qui ont marqué l’histoire.

Avant de nous intéresser aux anciens jeux Indiana Jones qui valent le détour, marquons un arrêt pour présenter le dernier né du studio Machine Games. Intitulé Indiana Jones et le Cercle Ancien, ce titre a pris des risques qui se révèlent aujourd’hui payants. En effet, dans le passé, les jeux 3D mettant en scène la franchise de Spielberg avaient tendance à opter pour une vue à la troisième personne, c’est-à-dire avec une caméra qui permet d’apprécier chaque fait et geste de l’avatar. En misant sur une vue interne pour renforcer l’immersion, les développeurs suédois nous font revivre les sensations que l’on a pu vivre avec l’excellent Mirror’s Edge.

On profite de chaque détail et l’impact des combats, notamment à mains nues, est démultiplié. L’humour, quant à lui, est omniprésent et amplifié par la présence d’objets divers pour venir à bout des ennemis. Pelle, balai, clé à molette, guitare… Indy utilise tout ce qui passe à sa portée ! Si l’on y ajoute le doublage de qualité (que ce soit en anglais ou français, avec Richard Darbois, le doubleur officiel d’Harrison Ford) et la réalisation visuelle remarquable, on tient assurément l’un des jeux de l’année, malgré quelques petits défauts, comme le rythme pas toujours maîtrisé et l’intelligence artificielle parfois aux fraises.

Indiana Jones, le phénomène

Vous vous en doutez, Indiana Jones et le Cercle Ancien est loin d’être le premier jeu à numériser les aventures épiques de l’archéologue au chapeau. En réalité, il faut remonter à l’époque de l’Atari 2600 et la sortie des Aventuriers de l’Arche Perdue en 1982. Dès les premières consoles, les éditeurs et développeurs ont compris qu’ils tenaient une franchise forte. Après quelques timides aventures, le personnage rencontre un grand succès avec Indiana Jones and The Last Crusade : The Action Game en 1989. Mêlant action et plateforme, il est sorti sur un grand nombre de supports, allant des micro-ordinateurs aux consoles 8 et 16-bits. Dans cette aventure, Indy doit récupérer le Graal avant que les Nazis ne mettent la main dessus. Muni de son poing ravageur et de son fouet claquant, le héros traverse de nombreux niveaux allant de l’Utah au Moyen-Orient en passant par la cité des Doges. L’une des grosses particularités provient de la version NES… qui possède deux jeux estampillés The Last Crusade, l’un paru en 1991, l’autre en 1993. La première version n’a rien à voir avec celle qui est plus connue, elle est un mélange de point’n click et de jeu d’action et elle est tout simplement ignoble. Tout l’inverse des jeux qui suivent…

Indiana Jones The Last Crusade

Pointez, cliquez et cognez, Dr Jones

En 1992, le monde de la micro-informatique retient son souffle avec Indiana Jones and the Fate of Atlantis, un pur bijou du genre point’n click. Faisant suite à une première aventure efficace, tirée du film La Dernière Croisade, cette œuvre s’intéresse au mystère de la célèbre citée engloutie. Fruit de l’expertise de LucasArts, cette pépite s’appuie sur une histoire totalement inédite. Les scénaristes Hal Barwood et Noah Falstein ont refusé l’idée d’utiliser le script abandonné d’un film Indiana Jones pour se concentrer sur leur propre trame. Doté d’une atmosphère incroyable, le jeu nous embarque dans un récit passionnant mis en valeur par des scènes cinématiques de toute beauté, une musique divine et des énigmes qui mettent la matière grise à rude épreuve. Abordable de trois manières différentes (avec une approche plutôt action, enquêteur ou portée sur les dialogues), The Fate of Atlantis profite de la technique du rotoscoping utilisée dans Prince of Persia et affiche des graphismes superbes.

Indiana Jones and the Fate of Atlantis

En 1994, la Super Nintendo accueille à son tour un épisode inédit d’Indiana Jones. Exclusif à la console de Nintendo, Indiana Jones’ Greatest Adventure est signé des talentueux concepteurs de LucasArt et Factor 5, studio allemand en pleine ascension qui marquera l’histoire du jeu vidéo avec la série Turrican ou l’incroyable Star Wars Rogue Squadron II sur Gamecube. Dans cette aventure aux graphismes très soignés, le professeur Jones se retrouve dans des niveaux inspirés de la première trilogie. En plus des combats standard, avec le poing et le fouet, l’épopée de l’archéologue est agrémentée de séquences spectaculaires exploitant les zooms et l’effet similli-3D de la machine de Nintendo. De toutes les adaptations, cette œuvre, avec ses cinématiques réussies, est l’une des plus fidèles.

Indiana Jones’ Greatest Adventure

Indy dans la nouvelle dimension

Le célèbre Indiana Jones a traversé les générations et il a forcément été croqué à la mode des graphismes en 3D. Bien que ces jeux soient moins connus, on peut tout de même en présenter quelques-uns. Ainsi, si l’on excepte les deux épisodes des LEGO Indiana Jones, il est difficile de passer à côté celui qui représente la première escapade d’Indy dans le monde de la 3D : Indiana Jones et The Infernal Machine. Si la version Nintendo 64 n’a jamais vu le jour en Europe, ce n’est pas le cas de la mouture PC. Dans cette aventure signée une nouvelle fois Factor 5, Indiana voyage aux quatre coins du monde avec une intrigue qui gravite entre la Chine et l’URSS. Bien que perfectible, le jeu distille une ambiance réussie à la Tomb Raider et il est intéressant de le refaire aujourd’hui.

Indiana Jones et The Infernal Machine.

L’autre jeu en 3D qui se démarque est sorti plus tard, sur la génération de consoles de l’ère PlayStation 2. Intitulé Indiana Jones et le tombeau de l’Empereur, il s’agit d’un jeu d’aventure qui reprend les mécaniques de gameplay inhérents à ce type d’expériences. On retrouve donc sans surprise ce qui a fait le succès des Tomb Raider, avec un mélange de combats au corps-à-corps, de tirs à distance, de sauts chaotiques. Mais en dépit de ce classicisme assumé, le titre profite d’une excellente ambiance avec Richard Darbois au doublage. On peut passer du fouet à la machette et l’aventure parvient à se renouveler tout en respectant le matériau d’origine.

Indiana Jones et le tombeau de l’Empereur

Toutes ces œuvres démontrent que la trilogie des Indiana Jones a profondément marqué le monde du jeu vidéo. Cela faisait longtemps qu’Indy n’avait pas foulé nos PC et consoles et ce retour triomphant est une excellente chose pour l’avenir. En effet, à l’heure où l’on parle, le succès retentissant d’Indiana Jones et le Cercle Ancien serait en train de faire réfléchir les décideurs quant à une possible suite. C’est tout ce que l’on espère. La saga a traversé les époques en embrassant différentes approches, elle n’a donc sans doute pas dit son dernier mot.

 

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