Le boycott de la Russie pourrait coûter 2,5 milliards d’euros à l’industrie du jeu vidéo
De nombreux acteurs du jeu se mobilisent pour sanctionner la Russie, ce qui pourrait coûter très cher à l’industrie. Le pays est le huitième plus gros consommateur du secteur, avec un marché estimé à 2,5 milliards d’euros.
Au fur et à mesure que les jours s’écoulent, la Russie s’isole de plus en plus du reste du monde. Sa décision d’envahir lui a coûté très cher, et si Vladimir Poutine avait sûrement prévu certaines des sanctions, il n’avait peut-être pas prévu l’ampleur de la réponse occidentale. Ainsi, plusieurs grands noms de la tech ont déjà annoncé leurs sanctions envers le pays. Parmi ceux-ci, le monde du jeu vidéo s’est particulièrement engagé dans la cause ukrainienne.
Le 2 mars 2022, le gouvernement ukrainien appelle l’industrie vidéoludique à se soulever contre la Russie. La réponse ne s’est pas fait attendre. Depuis cette date, il n’y a pas un jour sans qu’un éditeur ou un studio engage des mesures contre le pays. Certaines sont quelque peu timides, à l’image de FIFA 22 qui a retiré l’équipe de Russie, tandis que d’autres sont plus radicales, comme l’arrêt de la distribution des jeux CD Projekt RED auprès des joueurs russes.
Le jeu vidéo doit s’attendre à de lourdes conséquences
Ces décisions, aussi fortes et symboliques sont-elles, ne seront pas sans conséquences. En effet, une étude de l’institut Statista, datant de l’année dernière, place la Russie au huitième rang des plus gros consommateurs de jeu vidéo au monde. Un marché gigantesque qui vaut pas moins de 2,5 milliards d’euros. Autant d’argent que se risque à perdre l’industrie en prenant ces mesures, et qui expliquent pourquoi certains studios se montrent plus frileux.
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Ainsi, au Japon, on ne se montre pas aussi enclin à sanctionner la Russie. Sony, par exemple, s’est pour l’heure contenté de retirer Gran Turismo 7 de son store pour les joueurs du pays. Quant au Nintendo Store, il est officiellement en maintenance sur les serveurs russes. Les deux entreprises ont en commun de ne pas avoir confirmé publiquement qu’il s’agit de là de sanctions directes.
En Occident, bien que la réponse soit plus présente, on fait tout de même attention à prendre des pincettes. En annonçant son retrait du marché russe, Epic Games a pris soin de préciser « un monde libre a besoin que tous les moyens de communication restent ouverts » pour justifier le maintien de ses messageries. Enfin, tout cela est sans compter les jeux qui ne peuvent tout simplement pas être développés au vu de la situation actuelle, comme STALKER 2, le prochain titre du studio Ukrainien BSC.