Le gouvernement veut proposer le contrôle parental par défaut sur tous les appareils
Un projet de loi visant à proposer par défaut le contrôle parental sur les appareils a été présenté à l’Assemblée nationale. Plutôt que l’imposer comme le souhaite Emmanuel Macron, ce texte a pour but de faciliter le dialogue entre l’enfant et les parents. À ces derniers ensuite de prendre la décision finale.
Le contrôle parental est une question épineuse au sein du gouvernement. D’un côté, ce dernier souhaite réguler l’accès encore bien trop facile aux sites pornographiques, en menaçant de bloquer ceux qui ne se plieraient pas aux nouvelles mesures. De l’autre, il n’est pas compliqué, même pour un enfant, de désactiver l’option par lui-même. Difficile donc de trouver une solution qui convient à tout le monde.
Bruno Studer, député de La République en marche, en a peut-être trouvé une. Le 3 novembre dernier, il a présenté devant l’Assemblée nationale un projet de loi faisant office de compromis à la volonté d’Emmanuel Macron d’activer par défaut le contrôle parental sur les box Internet. À la place, Bruno Studer propose bel et bien d’activer nativement l’option sur tous les appareils utilisés par les plus jeunes, mais de permettre de le désactiver ensuite.
Un contrôle parental activé par défaut, mais pas obligatoire
Nulle question donc de forcer son utilisation par les parents. Ces derniers auront le choix de maintenir l’option activée ou non, l’idée étant plutôt de créer un dialogue avec l’enfant. Selon le texte lui-même, la loi souhaite « encourager l’usage du contrôle parental sur certains équipements et services vendus en France et permettant d’accéder à Internet ». En d’autres termes, il est plutôt question d’information et d’incitation plutôt que d’une véritable mesure contraignante.
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Une proposition qui a du sens dans la mesure où, à partir d’un certain âge, l’enfant peut de toute manière désactiver par lui-même le contrôle parental. De plus, imposer ce dernier à l’ensemble du pays poserait quelques soucis de liberté. « Activer le contrôle parental par défaut voudrait dire que l’on restreint l’accès à Internet par défaut. Je ne sais pas quelle serait l’acceptabilité ni la constitutionnalité d’une telle mesure par rapport aux libertés fondamentales », explique Bruno Studer.
Source : RTL