Le marché automobile français s’effondre en novembre, mais nos citadines sont là pour redresser la barre
Nous venons de recevoir les chiffres du marché automobile pour novembre 2024, et ce n’est vraiment pas beau. Les immatriculations de voitures neuves continuent de chuter, confirmant une tendance déjà inquiétante en octobre. Entre baisse des ventes et nouvelles règles à venir, le secteur traverse une période de turbulences.
Après un “octobre noir” pour le marché des voitures électriques, le mois de novembre 2024 confirme la tendance avec une baisse de 13 % des immatriculations de voitures particulières neuves par rapport à novembre 2023. Si le contexte calendaire (deux jours ouvrés en moins) amplifie cette chute, la baisse cumulée depuis janvier atteint désormais 4 %. À l’approche de 2025 et des changements réglementaires annoncés, l’incertitude freine les achats et complique davantage la situation d’un secteur déjà en difficulté.
Les voitures électriques, qui avaient connu un essor spectaculaire en 2023, subissent un fort recul de 24 % en novembre, prolongeant la tendance baissière amorcée en octobre. Cependant, quelques modèles sortent du lot. La Citroën ë-C3 se hisse à la troisième place des ventes électriques grâce à son prix attractif, tandis que la Renault 5 et le Scenic E-Tech affichent des progressions spectaculaires. En revanche, des marques comme Tesla (-60 %) et Dacia (-72 %) contribuent largement à la baisse générale des ventes électriques.
Les hybrides progressent tandis que les SUV dominent toujours les immatriculations
Malgré la chute globale, les hybrides affichent une progression de 17 %, représentant près de 48 % des immatriculations en novembre. Les “microhybrides”, notamment, enregistrent une forte hausse (+71 %), soutenant des modèles comme la Renault Clio Hybrid et le Peugeot 3008 Hybrid. Les SUV, qui dépassent les 50 % de part de marché, restent les véhicules les plus prisés des Français. Des modèles comme le Renault Austral et le Peugeot 5008 continuent d’attirer les conducteurs, malgré une baisse de 4 % sur cette catégorie.
Le marché de l’occasion reste un refuge, mais il pourrait être affecté par les nouvelles mesures en vigueur dès ce 2 décembre 2024. La suppression brutale de la prime à la conversion, avancée par décret, met fin à une aide cruciale pour le renouvellement du parc automobile. Avec cette disparition et les restrictions à venir sur les véhicules Crit’Air 3 dans la ZFE du Grand Paris dès janvier 2025, les transactions pourraient se concentrer davantage sur des modèles plus récents et moins polluants. Des modèles électriques d’occasion comme la Peugeot e-208 et la Renault Zoe continuent néanmoins de gagner en popularité, avec une hausse de 19 % en novembre.
Source : AAA data