Le marché des voitures neuves s’est écroulé en 2024, même l’électrique n’a pas réussi à le sauver

Le marché automobile français a connu une année difficile. Les ventes de voitures neuves ont baissé, touchant aussi les modèles électriques, pourtant en pleine croissance ces dernières années. Un contexte économique et politique tendu semble peser lourdement sur les immatriculations.

Citroen e-C3

L’année 2024 a été marquée par une nette baisse des ventes de voitures neuves en France. Après plusieurs années de reprise post-Covid, le marché montre des signes d’essoufflement. Avec seulement 1,7 million d’immatriculations, les chiffres restent bien inférieurs aux niveaux atteints avant la pandémie, où plus de 2 millions d’entre eux étaient écoulés chaque année. Ce repli général inquiète d’autant plus que tous les segments, y compris celui des voitures électriques, sont concernés.

Le segment des voitures électriques, longtemps perçu comme le moteur du renouveau automobile, n’a pas échappé à ce ralentissement. En 2024, leurs ventes ont reculé de 2,2 %, ce qui maintient leur part de marché à 16,9 %. Cela marque un coup d’arrêt brutal après une croissance impressionnante de 47 % durant l'année 2023. Pourtant, 2024 avait bien débuté grâce au leasing social, qui a permis de livrer 50 000 véhicules électriques au premier semestre, et a boosté les immatriculations de 2,8 %.

Les ventes de voitures électriques ont baissé de 2,2 % en 2024

Ce revirement s’explique par plusieurs facteurs. La dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 a plongé le pays dans une période d’incertitude politique et a pu freiner les décisions d’achat. Par ailleurs, les aides à l’acquisition de véhicules électriques ont été réduites en décembre. Les primes, qui atteignaient encore 4 000 euros pour certains ménages, sont passées à 2 000 euros. On imagine bien qu’un telle changement a refroidi les acheteurs potentiels. Cette baisse des incitations financières a coïncidé avec un ralentissement des immatriculations sur le second semestre.

Les constructeurs doivent maintenant redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs fixés par les normes européennes en 2025. La part des voitures électriques dans les ventes doit passer à 22 %, contre 17 % aujourd’hui, pour se conformer à la norme CAFE sur les émissions de CO2. Les nouveaux modèles comme la Renault 5 E-Tech et la Citroën ë-C3, bien que prometteurs, n’ont pas pu inverser la tendance en raison de livraisons tardives. Avec un marché fragilisé et des ménages encore hésitants, 2025 s’annonce comme une année décisive pour l’avenir de la mobilité électrique.


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