Le Nokia 7 Plus transmet les données personnelles en Chine, la marque l’admet et plaide l’erreur
HMD Globale, le constructeur finlandais qui produit les smartphones Nokia a reconnu que le Nokia 7 Plus a transmis les données personnelles des utilisateurs depuis l'Europe vers un serveur situé en Chine. L'entreprise admet qu'il s'agit d'une erreur qui a depuis été corrigée.
Le Nokia 7 Plus que nous avons eu le plaisir de tester l'année dernière est un smartphone séduisant à bien des égards. La marque est revenue sur le marché des smartphones avec une stratégie bien huilée. Elle a compris que la majorité des utilisateurs n'avaient pas forcément besoin d'un smartphone avec les derniers composants haut de gamme en vogue. Le Nokia 7 Plus en est le parfait exemple avec un design soigné, un processeur Snapdragon 660, une bonne autonomie et un bon appareil photo, le tout au prix de 400 euros. Un tarif qui a depuis chuté.
Le Nokia 7 Plus a pendant plusieurs mois transmis des données personnelles en Chine
C'est la nouvelle qui vient quelque peu entacher la belle histoire du Nokia 7 Plus. En analysant le trafic sortant du smartphone, les spécialistes du site norvégien NRK ont découvert qu'il envoyait des données sensibles vers le serveur zzhc.vnet.cn qui est situé en Chine. En poussant leurs investigations un peu plus loin, il s'est avéré que le serveur appartient à l'opérateur étatique China Telecom. Les données transmises concernaient entre autres la géolocalisation, le numéro de la carte sim ainsi que le numéro de série des smartphones.
Peu après la divulgation de l'affaire, HMD Global a réagi en affirmant que ces transmissions de données étaient dues à une erreur. « Nous avons analysé le cas et avons constaté que notre client d'activation des smartphones destiné à un autre pays était inclus par erreur dans le package logiciel d'un nombre limité de Nokia 7 Plus ».
À cause de cette erreur, ces appareils « essayaient d’envoyer » des données d’activation vers un serveur tiers qui en l’occurrence appartient à un opérateur public chinois. « Cette erreur a déjà été identifiée et corrigée en février 2019 en basculant le client vers la variante du pays approprié. Tous les smartphones concernés ont reçu ce correctif et presque tous l'ont déjà installé », a déclaré HMD.
Cette défense n'a pas empêché l'organisme finlandais de protection des données personnelles, l'équivalent de la Cnil en France, d'ouvrir une enquête contre HMD Global. L'objectif sera, entre autres, de déterminer si d'autres smartphones Nokia ont transmis des données et dans quelles conditions.