Le piratage de films et de séries n’a rien d’illégal selon ces avocats
Selon une étude menée auprès des plus performants étudiants en droit de la prestigieuse et célèbre université d'Harvard, le piratage ne serait pas considéré comme un délit ou une forme de vol.
Voilà une étude qui risque bien de nous faire déculpabiliser ! Les chercheurs Dariusz Jemielniak et Malgorzata Ciesielska ont enquêté sur la pratique du piratage au sein du département de droit de Harvard. Infiltrés aux côtés de plus de 50 grands avocats et aux autres grands noms du système juridique, les chercheurs en sont venus à la conclusion que les juristes aussi pirataient. Et que la plupart d’entre eux considéraient même cela comme normal.
L’étude est très intéressante et permet de se rendre compte que des personnes hautement qualifiées dans le système juridique sont donc aussi amenées à pirater ou à consommer du contenu venant du piratage.
Les chercheurs ont indiqué à la fin de leur étude que « les professionnels du droit, avec des normes d’éthique professionnelle élevées et des attentes envers un comportement respectueux de la loi, une compréhension du droit très supérieure à la moyenne et un statut socio-économique supérieur à la moyenne, n’assimilent pas le piratage numérique au vol physique et sont généralement très tolérants ou même en faveur de celui-ci ».
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Des juristes piratent et n'y trouvent rien d'anormal
La raison est toute simple et vient du fait que le piratage est désormais hautement accepté dans la société. Il faut dire que le téléchargement de films ou le streaming ne font plus du tout peur de nos jours. Les juristes interrogés par les chercheurs ont aussi indiqué que les fournisseurs de divertissement devraient par exemple rendre leurs œuvres beaucoup plus accessibles pour l’ensemble de la population.
Un changement de paradigme est donc nécessaire et c’est bel et bien ce que les chercheurs tentent de faire comprendre à travers cette étude. Toujours selon eux, « cela pourrait être une indication forte de changer les choses, et il serait désormais plus logique de veiller à ce que le grand public puisse facilement accéder au contenu à un prix décent ».
En revanche, l’étude affirme que cette logique de tolérance a des limites et qu’elle ne s’applique pas par exemple aux logiciels commerciaux. Le débat sur le piratage a en tout cas le mérite d’être posé.
Source : Journal of the Association for Information Science and Technology