Le rover Perseverance utilise un processeur de 1998, celui de l’iMac G3 d’Apple

Si vous pensiez que la NASA n’envoyait que les dernières technologies sur Mars à bord de son rover Perseverance, vous serez étonnés d’apprendre que celui-ci exploite le même processeur qu’Apple utilisait il y a 23 ans sur son iMac G3, le Power PC 750.

Crédit : NASA

L’atterrissage du Rover Perseverance sur Mars la semaine dernière s’est très bien passé. Jusqu’à présent, la mission de la NASA est un véritable succès. Pour l’instant la NASA est en train de vérifier que tous les équipements du rover sont bien opérationnels, avant que le rover ne commence à se mettre au travail.

Tous les composants du rover ne sont pas récents, et certains ont même plus d’une vingtaine d’années. C’est le cas de son processeur, le Power PC 750, qui propulsait déjà les iMac G3 d’Apple il y a 23 ans. Il s’agit d’une puce avec un seul cœur cadencé à 233 MHz, qui ne fait assurément pas le poids contre les processeurs actuels, qui s’envolent pour la plupart à plus de 5 GHz.

Pourquoi utiliser un processeur de 1998 dans une mission à plus de 2,5 milliards de dollars ?

En réalité, la NASA n’a pas exactement utilisé le même processeur que l’iMac G3 de 1998. Celui-ci a été modifié par BAE Systems pour lui permettre de résister à des radiations de 200 000 à 1 000 000 rad, ainsi qu’à des températures comprises entre -55 et 125 degrés Celsius. La nouvelle architecture modifiée BAE RAD 750 ne serait pas très abordable, puisqu’elle couterait environ 200 000 dollars. D’après la NASA, la puissance de cette puce est plus que suffisante pour supporter les tâches que ce robot doit accomplir sur la planète rouge.

On sait également que le rover dispose de 2 Go de mémoire flash, soit 8 fois plus que les rovers Curiosity et Opportunity. Il peut également compter sur 256 Mo de RAM, et 256 Ko de ROM. Le système a été conçu par IBM et Motorola, puis fabriqué par BAE Systems pour le rendre résistant aux radiations.

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La NASA a donc principalement utilisé le processeur en raison de sa fiabilité, plutôt que pour sa puissance. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’agence spatiale américaine utilise ce processeur, puisqu’on peut également le retrouver dans son vaisseau spatial Orion, qui destiné à transporter un équipage d’astronautes au-delà de l’orbite terrestre basse.

Source : NewScientist


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