Le salaire des chauffeurs Uber est de 1617 € par mois en moyenne

Les 28.000 chauffeurs français d'Uber gagnent en moyenne 1617 euros par mois pour un temps hebdomadaire de travail de 45,3 heures. Uber dévoile plusieurs chiffres sur alors que la Cour d'appel de Paris est sur le point d'examiner des recours de chauffeurs en requalification de la relation qui les lie à Uber en contrats de travail. Un jugement qui pourrait forcer Uber à revoir profondément son modèle économique pour poursuivre ses activités en France. 

Le salaire des chauffeurs Uber

Dimanche, Uber a dévoilé quelques données internes sur  ses chauffeurs. En particulier leur salaire et leur volume horaire moyen. La firme reprend également une enquête Kantar TNS après de 1600 chauffeurs en dévoiler le profil. Ainsi, on apprend que les 28.000 chauffeurs français gagnent en moyenne 1617 euros par mois net pour un volume horaire de 45,3 heures. Le taux horaire moyen net des chauffeurs est ainsi de 9,15 euros de l'heure. Le chiffre d'affaires médian horaires est quant à lui de 24,81 euros de l'heure.

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Uber donne des chiffres sur les revenus de ses chauffeurs

Uber cite les chiffres de l'INSEE pour mieux souligner que dans le reste de l'industrie du transport, le revenu médian des non-salariés est de 1430 euros par mois – un chiffre qui baisse à 1100 euros mensuels pour les indépendants du secteur du “transport public particulier”. La firme, citée par Les Echos explique que cet effort “marque une forte volonté de transparence, une nouvelle phase de maturité dans la relation aux chauffeurs et une contribution au débat public sur le travail des indépendants”. Mais si Uber donne tous ces chiffres, c'est surtout parce qu'il est la cible de plusieurs actions en justice de la part de travailleurs indépendants.

La menace de devoir de changer de modèle économique en France est bien réelle : dans un recours en requalification le 10 janvier 2019, la cour d'appel de Paris a estimé que le plaignant, un travailleur indépendant, était bien lié à Uber par un contrat de travail. La cour a en effet estimé que les risques de sanctions auxquels doivent se plier les chauffeurs font partie d'un faisceau d'indices démontrant la relation de subordination entre Uber et les chauffeurs. Le sujet a été renvoyé aux prud'hommes mais une nouvelle décision potentiellement explosive est attendue le 11 mars.

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Cette fois-ci une dizaine de dossiers demandent la requalification du lien qui unit les plaignants à Uber en contrat de travail. De son côté Uber s'appuie sur son enquête Kantar TNS reprise par BFMTV pour mieux souligner la particularité du profil de ses chauffeurs : moyenne d'âge de 39 ans, et surtout un choix du métier chez Uber à 89% pour “l'indépendance” et à 81% pour être leur “propre patron”.


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