Le “Vélolaser”, ce radar invisible et infaillible pourrait devenir le cauchemar des automobilistes
En Espagne, un radar d'un nouveau genre est devenu le pire cauchemar des automobilistes. Baptisé “Velolaser”, il est capable de flasher une voiture jusqu'à 1500 mètres de distance. Plusieurs associations dénoncent d'ores et déjà la légalité de l'appareil. Explications.
Dans l'art de détecter les infractions au code de la Route, la Direction générale du trafic espagnol (DGT) vient de passer à un niveau supérieur. En effet, l'institution en charge de la sécurité routière du pays a accueilli un petit nouveau de son arsenal : le radar “Velolaser”.
Derrière ce nom de super-héros se cache une machine à PV, qui en plus d'être redoutable, fait preuve d'une discrétion déloyale. L'appareil, fabriqué par la société Invia Sistemas, peut enregistrer jusqu'à trois infractions à la seconde, et ce sur trois voies en parallèle (jusqu'à 1500 mètres de distance !). Mieux encore, il est également capable de contrôler les distances de sécurité dans les deux sens de circulation. Le “Velolaser” affiche aussi une précision de maître horloger lorsqu'il s'agit de mesurer des excès de vitesse, avec une marge d'erreur de seulement 2 km/h.
Pour les forces de l'ordre, l'appareil est un formidable outil de contrôle. En plus d'être entièrement sans fil, le “Velolaser” est particulièrement discret du haut de ses 50 cm. Grâce à sa taille compacte, le radar peut facilement se dissimuler derrière un panneau de signalisation, sur une rambarde de sécurité ou bien sur la carrosserie d'une voiture banalisée. Il est donc très difficile à repérer pour les conducteurs, qui très souvent découvrent la sanction une fois l'amende reçue à la maison.
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Esconden un radar veloláser detrás de una señal de balizamiento en plena recta
Puerto de la Carrasqueta, Alicante pic.twitter.com/ZUdqCxNQMx
— SocialDrive (@SocialDrive_es) April 4, 2023
Un radar considéré comme illégal et déloyal par les associations
Si ce radar fait donc le bonheur de la DGT, il est devenu le nouvel ennemi à abattre pour plusieurs associations espagnoles de défense des automobilistes et des motards. En effet, ces organismes dénoncent des abus de la part des autorités et des utilisations illégales.
Comme le prévoit la loi espagnole (tout comme la loi française d'ailleurs), les radars fixes utilisés sur la route doivent obligatoirement être signalés aux automobilistes via une signalétique visible. Or et comme le prouvent plusieurs photos postés par des utilisateurs sur les réseaux sociaux, ces radars sont encore placées en toute discrétion sans avertissement préalable de leur présence. Les associations en question appellent les automobilistes flashés par les “Velolaser” à contester l'amende si le radar n'était pas clairement indiqué et installé sur un trépied, une condition légale pour flasher un véhicule en infraction. En France, 300 “Velolaser” devaient faire leur entrée sur les routes dans le courant de l'année 2023. Pour l'instant, leur intégration a été repoussée.
Source : Sud Ouest