Leboncoin : le maire revendait les biens de sa commune pour s’enrichir
Sur Leboncoin.fr, Patrick Doucède, le maire de la commune de Ponlat-Taillebourg (Haute-Garone) revendait du matériel appartenant à sa commune. L'argent récolté, en tout 21 800 €, allait directement dans sa poche ! L'ancien maire vient seulement de démissionner, après avoir été jugé coupable de détournement de biens publics, faux et usage de faux en écriture publique et condamné par le tribunal de Saint-Gaudens le 29 mars à six mois de prison avec sursis et une peine d'inéligibilité de trois ans.
On trouve vraiment de tout sur Leboncoin.fr, y compris, visiblement, des petites annonces dont le but est de détourner de l'argent public. Patrick Doucède, ancien maire de la commune de Ponlat-Taillebourg, 457 habitants, revendait, en effet, sur la plateforme du matériel de chantier et de jardinage acheté par sa commune sous le pseudonyme “Doudou31”. Ce qui lui a rapporté la bagatelle de 21 800 €. Selon nos confrères de La Dépêche, le maire a été découvert par sa secrétaire de mairie et avait déjà tout avoué en août 2016 .
Leboncoin : pour s'enrichir, le maire revendait du matériel acheté par sa commune
Le journal Capital raconte que tout est parti de la découverte de factures litigieuses : le conseil municipal n'a alors pas réussi à retrouver le matériel dans l'entrepôt communal. Dans un premier temps les membres du conseil demandent la démission du maire, qui refuse. Le conseil communal décide alors de démissionner en bloc et porte plainte. Un jugement plus tard, il a fini par abandonner son poste le 9 avril dernier.
Pour commettre son détournement le maire commandait du matériel avec les caisses de la commune, puis le dissimulait à son domicile. Avant de tout revendre sur Leboncoin.fr. A Ponlat-Taillebourg, les habitants sont divisés. La dépêche fait témoigner plusieurs personnes choquées par les agissements de leur maire, mais aussi des soutiens qui pensent que la sanction est disproportionnée par rapport aux montants.
Selon Europe 1 le maire avait en tout cas une vision assez particulière des deniers publics : la procureur de la République Cécile Deprade en charge du dossier a ainsi révélé qu'il n'était pas rare, plus largement, que le maire achète des objets qui lui étaient destinés avec le compte en banque de la mairie.