Les apps de reconnaissance de plantes sont de faux amis, ne les utilisez pas pour les champignons !
Seek, PictureThis, PlantNet, les applications pour identifier la faune et la flore sont légion sur Android comme sur iOS, et il est très simple de photographier un arbre ou un champignon, par exemple, pour obtenir plus d’informations les concernant. Celles-ci sont souvent pertinentes, mais les erreurs ne sont pas rares, et elles peuvent avoir des conséquences dramatiques.
C'est l'automne. Des millions de mycétophiles arpentent forêts et prairies à la recherche de champignons comestibles. Une activité qui n’est pas sans danger. En effet, selon l’Agence de sécurité sanitaire (Anses), on a recensé plus de « 600 intoxications aux champignons depuis le début du mois de juillet 2023 en France ».
Il existe toujours plus d’outils et d'applications mobiles sur iOS et Android pour aider les cueilleurs à distinguer une girolle d’un clitocybe nébuleux, par exemple, mais il convient de rester vigilant, car malgré les progrès accomplis par l'Intelligence Artificielle, notamment, elles ne sont pas infaillibles.
Ne faites pas aveuglément confiance aux applications de reconnaissance des plantes, elles ne sont pas infaillibles
Selon les experts, mieux vaut redoubler de prudence et réserver les applications à la reconnaissance d’arbres ou de fleurs, autant de plantes que vous ne comptez pas consommer, car selon le Docteur Rioult, expert en Mycologie, « il est préférable de ne récolter que les champignons que l’on connaît et reconnaît et de les faire identifier en pharmacie pour plus de sécurité », car n’est pas mycologue qui veut. Selon l’universitaire, les applications mobiles de reconnaissance ne sont pas dignes de confiance.
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Il déclare : « elles se trompent une fois sur deux, en raison des différences morphologiques significatives au sein d’une même espèce de champignon. Elles fonctionnent bien pour la reconnaissance des insectes ou des plantes, mais avec les champignons les AI font encore beaucoup trop d’erreurs qui peuvent avoir des conséquences dramatiques voire mortelles ». Ni Google Lens ni les solutions basées sur l’IA ne trouvent grâce aux yeux du scientifique. Pour lui, mieux vaut « se familiariser avec les principales espèces mortelles, toxiques et comestibles et de potasser des ouvrages de référence écrits par les experts ».