Les brouilleurs d’ondes 4G et 5G sont dans le viseur des autorités françaises

Bien qu'illégaux sur le sol français, les brouilleurs d'ondes se multiplient sur le territoire. Ils sont particulièrement appréciés des cambrioleurs, qui peuvent facilement désactiver des systèmes de sécurité et empêcher toute communication. 

brouilleur
Crédits : Pixabay

Les brouilleurs d'ondes sont dans le collimateur de l'ANFR, l'Agence nationale des fréquences, et de la gendarmerie. Pourtant illégale en France, l'utilisation de ces petits appareils est en nette augmentation depuis ces derniers mois. Ces boitiers, qui se négocient à quelques dizaines d'euros sur Amazon, permettent de brouiller toute sorte de signaux et créer des interférences à même d'empêcher l'utilisation d'un réseau comme la 4G, la 5G ou une connexion Wi-Fi.

Un brouilleur entrave les transmissions sur plusieurs bandes, comme les ondes GSM (entre 900 et 980 MHz), les ondes GPS (entre 1570 et 1580 MHz) ou encore les ondes Wi-Fi comprises entre 2400 et 2500 MHz. Ces appareils sont particulièrement appréciés des cambrioleurs, qui s'en servent notamment pour brouiller les communications entre les systèmes d'alarme et les smartphones des utilisateurs.

Comme l'explique le chef adjoint du service Aix-Marseille de l'ANFR dans le journal Le Point, le nombre d'interventions pour mettre fin à des brouillages a explosé lors du premier trimestre 2021. En effet, l'agence déplore une centaine d'interventions entre janvier et mars 2021. Sur l'année et au niveau national, l'ANFR traite en moyenne 1500 affaires de brouillage, principalement sur des réseaux de téléphonie mobile 3G, 4G et 5G.

À lire également : Smartphone au volant – un sénateur propose l'installation de brouilleurs d'ondes

Les brouilleurs d'ondes se trouvent facilement sur les sites de revente / Crédits : Capture Amazon

Une hausse inquiétante des cas de brouillage

Nos équipes de contrôle du spectre sont extrêmement sollicitées. Le nombre de signalements de brouillage transmis à l'ANFR pour intervention est en nette hausse. 633 cas sont en cours d'instruction dans les différents services régionaux de l'ANFR. Soit plus 69 de plus en un mois”, confie l'institution à nos confrères de BFM TV.

Si dans une grande majorité des cas, il s'agit de brouillages involontaires liés au dysfonctionnement d'appareils divers, certains sont en lien direct avec des activités criminelles, comme des cambriolages ou encore des actions militantes visant à lutter contre le déploiement de la 5G par exemple. Reste que ces cas sont minimes (20 par an selon l'ANFR), les anti-5G préférant plutôt incendier et détruire les antennes.

Comme le rappelle l'ANFR, en vertu de l'article L.39-1 du Code des postes et des communications électroniques, perturber les émissions hertziennes d'un service autorisé en utilisant un équipement radioélectrique est passible de 30 000 € d'amende et de six mois d'emprisonnement. Il faut rajouter à cela 450 € de dédommagement versés auprès de l'ANFR, pour rembourser les frais d'intervention. Pour l'heure, l'institution tout comme les autorités n'ont pas encore détaillé leur plan d'action contre ce phénomène inquiétant.

Source : BFM

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