Les cartes graphiques RTX 4000 vont avoir droit à une seconde jeunesse, voici pourquoi
Les possesseurs de cartes graphiques RTX 40 peuvent souffler : Nvidia continue de les choyer malgré l’arrivée des RTX 50. Une stratégie inhabituelle dans un secteur où l’obsolescence programmée règne souvent.

Contrairement aux attentes, le géant américain a choisi de rétroporter certaines innovations de sa nouvelle génération vers les modèles précédents. Alors que le DLSS 4, annoncé avec les RTX 50, devait initialement rester exclusif, une partie de ses fonctionnalités a été adaptée aux cartes RTX 40. Si le Multi Frame Generation, technologie clé des RTX 50, reste pour l’instant réservé aux nouvelles puces, les utilisateurs des cartes RTX 40 profitent déjà d’optimisations logicielles issues de la dernière mouture.
Mieux encore : Nvidia envisagerait d’étendre le Multi Frame Generation aux RTX 40 après des tests supplémentaires. Parallèlement, la fonction Smooth Motion, conçue pour rivaliser avec le Fluid Motion Frames d’AMD, sera intégrée aux anciens modèles via une mise à jour ultérieure. Preuve que la firme ne considère pas ses précédentes générations comme obsolètes.
Une longévité logicielle inattendue
Cette approche contraste avec les pratiques habituelles du secteur, où les nouveautés servent souvent à pousser à l’achat. Lors d’un entretien, Bryan Catanzaro, vice-président de Nvidia, a souligné : « Tout dépend de l’optimisation et de l’expérience utilisateur finale. Nous lançons ces technologies avec les RTX 50, mais nous étudions ce qu’il est possible d’en extraire pour le matériel existant ». Un discours qui rassure une communauté lassée par les cycles de renouvellement accélérés.
Les bénéfices sont tangibles. Le DLSS 4 améliore déjà les performances sur les RTX 40 dans des jeux comme Cyberpunk 2077 ou Alan Wake 2, même sans le Frame Generation complet. Quant au Smooth Motion, bien que déployé en priorité sur les RTX 50, son arrivée sur les modèles précédents pourrait fluidifier les FPS dans les titres moins exigeants, comme les jeux indépendants ou les RPG rétro.
Cette politique prolonge la rentabilité des configurations existantes. Un joueur équipé d’une RTX 4070 Ti peut ainsi repousser son upgrade sans sacrifier les dernières innovations logicielles. Une aubaine dans un contexte économique tendu, où le prix des cartes haut de gamme frôle souvent les 1 000 €.
Reste à voir si cette stratégie résistera aux enjeux commerciaux. Nvidia marque des points en fidélisant sa base, mais doit aussi vendre ses nouvelles RTX 50. Le compromis actuel, c’est-à-dire les fonctionnalités exclusives temporaires, semble équilibré. D’autant que les RTX 50 conservent un avantage matériel indéniable, avec des gains de 30 à 50 % en ray tracing selon les premiers benchmarks.
En attendant, les possesseurs de RTX 40 ont une raison de plus de résister à faire une mise à jour matérielle. La balle est désormais dans le camp des développeurs : sauront-ils exploiter ces outils pour optimiser leurs jeux sur plusieurs générations de GPU ?