Les fans d’Elon Musk tentent de boycotter Disney+ après un énième dérapage du milliardaire

Malgré le fait qu’Elon Musk soit en roue libre totale depuis quelques jours, ses fans continuent de le suivre sans poser de question. Après ses propos outranciers envers les annonceurs qui ont retiré leur publicité de X (Twitter), de nombreux utilisateurs de la plateforme ont annoncé avoir supprimé leur compte Disney+ en soutien au milliardaire. On vous résume la situation.

Elon Musk génère tellement de polémiques qu’il est parfois difficile de tout suivre. La dernière en date, toutefois, fait légèrement plus de bruit que d’habitude. Une nouvelle fois, le milliardaire aussi adulé que détesté a repoussé les limites de la bienséance en invitant un certain nombre d’entreprises — à vrai dire, un peu plus de 200 — à bien vouloir « aller se faire foutre ».

Des propos qui ne sont évidemment pas passés inaperçus, d’autant qu’ils ont été prononcés au cours d’une interview filmée et largement repartagée sur les réseaux sociaux, et qui sont largement condamnés par les internautes. Mais, bien entendu, Elon Musk peut compter sur ses fans les plus fidèles, qui ont pris ses propos aux pieds de la lettre. Aujourd’hui, ils sont nombreux à annoncer avoir supprimé leur compte Disney+ en soutien à leur idole.

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Pourquoi les fans d’Elon Musk se mettent à boycotter Disney+

Pour bien comprendre comment on en est arrivé là, il faut revenir quelques jours en arrière. Le 15 novembre dernier, Elon Musk publie un tweet antisémite. En réponse à un utilisateur décrétant que les personnes juives sont responsables de « la haine contre les Blancs », le milliardaire a rétorqué : « Tu as dit la vérité exacte ». Les réactions ne se font pas attendre après cet énième dérapage du patron de la plateforme.

Suite à cette déclaration, de nombreux annonceurs annoncent retirer toutes leurs publicités du réseau social. Au total, ce sont environ 200 entreprises qui prennent position contre Elon Musk, et pas n’importe lesquelles. Dans le lot, on retrouve Apple, Ubisoft, IBM… et Disney, donc. Selon le New York Times, ce mouvement de protestation — servant bien sûr plus à protéger l’image de marque de ces entreprises qu’à véritablement dénoncer les propos d’Elon Musk — pourrait coûter 75 millions de dollars à X sur le quatrième trimestre de son exercice fiscal.

C’est donc un Elon Musk légèrement embarrassé qui apparaît devant les caméras du New York Times, lors d’un sommet Dealbook organisé par le journal américain. Interviewé par le journaliste Andrew Ross Sorkin — qu’il confond d’ailleurs avec l’un de ses collègues — le milliardaire réalise alors une sortie de piste spectaculaire. Lorsqu’il est interrogé sur le boycott des grandes marques que subit actuellement X, Elon Musk décide de s’adresser directement à ces dernières.

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« Si quelqu’un essaye de me faire chanter avec la publicité, me faire chanter par le biais de l’argent… Allez vous faire foutre », déclame-t-il devant une audience médusée, avant de répéter la dernière phrase. Il poursuit en attaquant directement Bob Iger, le PDG de Disney : « Hey Bob, si tu es dans cette audience, voilà ce que je pense, ne mets plus tes publicités [sur X] ».

Si ces propos n’ont pas manqué de choquer de nombreux utilisateurs de X, ils en ont convaincu d’autres de boycotter le géant du divertissement. Disney+, déjà très critiqué par les partisans d’Elon Musk jugeant la plateforme trop « woke », ferait donc désormais face à une vague de désabonnements. De quoi faire trembler le service ? Pour faire court, non. On a tendance à l’oublier tant ils sont présents sur Internet, mais les fans d’Elon Musk ne sont qu’une minorité (très) bruyante.

On ne peut pas vraiment en dire de même de ce qui était autrefois Twitter. Elon Musk l’admet lui-même au cours de l’interview : « Si le boycott publicitaire se poursuit, cela va tuer l’entreprise ». Comme à son habitude, le patron affirme qu’il s’agirait alors d’une atteinte à la liberté d’expression. Mais, après un nombre incalculable de dérapages, il n’est pas impossible d’imaginer que les annonceurs refusent de revenir un jour sur la plateforme.


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