Les Français sont les champions du droit à l’oubli d’après cette étude

D'après une récente étude publiée par Surfshark, fournisseur de solutions VPN, les Français sont les champions du droit à l'oubli. En effet, les utilisateurs français ont soumis plus de 43 000 requêtes en 2022, soit plus du quart des demandes au niveau mondial.

google droit à l'oubli
Crédits : Adobe Stock

Depuis 2014, les citoyens de l'Union européenne peuvent bénéficier du droit à l'oubli. Pour résumer, les utilisateurs du web ont le droit d'exiger de la part des moteurs de recherche comme Google de supprimer certains résultats de recherche pour les requêtes qui portent leur nom. Ce droit a été renforcé en 2018 avec l'adoption du RGPD (Règlement général sur la protection des données). En effet, le texte inclut le droit à l'effacement, une mesure similaire.

155 000 demandes de droit à l'oubli en 2022

Surfshark, fournisseur de solutions VPN, mène depuis plusieurs années des études sur le droit à l'oubli. En 2021, la société a par exemple examiné plus de 1,2 million de demandes de droit à l'oubli soumises à Google et Microsoft entre 2015 et 2021. Ce rapport a permis de découvrir certaines données clés, comme le volume des demandes, la fréquence à laquelle les géants du web s'y conforment, etc.

Or, Surfshark vient tout juste de publier les statistiques enregistrées en 2022. Tout d'abord, plus de 155 000 demandes de droit à l'oubli ont été soumises en 2022 dans les 32 pays qui incluent ce droit dans leur législation (ou mesure similaire). Google a d'ailleurs reçu la majorité des requêtes : 147 000 au total, soit 96 % des demandes. Surfshark dénote une baisse du nombre de demandes de 16 % par rapport à 2021, une première baisse historique depuis le début de la pandémie en 2020.

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La France, numéro 1 du droit à l'effacement

On apprend ensuite que la France reste la championne incontestée du droit à l'oubli. Pour cause, l'Hexagone obtient la palme du plus grand nombre de demandes soumises en 2022, avec un total de 43 000 demandes. Mine de rien, cela représente plus du quart des requêtes au niveau mondial ou bien 7 demandes pour 10 000 personnes. Mais ici encore, les requêtes ont sensiblement diminué dans notre pays, à hauteur de 12 % par rapport à 2021.

L'Allemagne et le Royaume-Uni se classent ensuite 2e et 3e du classement, avec respectivement 24 000 et 16 000 demandes de droit à l'effacement. Selon Surfshark, certains pays ont reçu beaucoup moins de demandes malgré leur présence dans l'UE (et donc soumis au RGPD), ce qui témoigne donc d'un manque potentiel d'information et de sensibilisation sur cette question pourtant cruciale pour la protection de la vie privée. Ainsi en 2022, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie, la Tchéquie et la Slovaquie ont soumis moins d'une demande de droit à l'oubli pour 10 000 personnes.

Concernant le taux de conformité des moteurs de recherche, il est plutôt étonnant. Pour cause, Microsoft et Google ont respectivement supprimé environ 56 et 50 % des URL demandées. Comme le rappelle Google sur son site officiel, les moteurs de recherche “doivent déterminer si les informations mises en cause sont inexactes, inadéquates, non pertinentes ou excessives et s'il est d'intérêt public qu'elles restent disponibles dans les résultats de recherche”. De fait, si Google a supprimé dans l'ensemble des URL liées à des informations sensibles ou personnelles (97 % et 93 %), les informations sujettes à des enquêtes criminelles avaient un taux de radiation de 61 %.

Source : Surfshark

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