Les réseaux sociaux jugés dangereux pour la santé mentale des adolescents
La santé mentale et le bien-être des adolescents sont menacés par l'utilisation fréquente des réseaux sociaux, rapporte une étude menée par deux institutions britanniques. Ces effets se sont décuplés avec les confinements successifs et les autres mesures de distanciation sociales imposées pour lutter contre la pandémie.
L‘Education Policy Institute, un groupe de réflexion sur les politiques éducatives, et la Prince's Trust, une association fondée en 1976 par le Prince Charles pour aider les plus jeunes, viennent de publier une nouvelle étude sur les effets néfastes des réseaux sociaux sur le bien-être et la santé mentale des adolescents.
D'après cette étude, le bien-être des filles et des garçons commence à décliner à partir de l'âge de 14 ans. Ce phénomène continue de croître chez les filles tout au long de l'adolescence. Un manque d'exercice est également un facteur déterminant. Ce facteur a pris de l'importance, la pratique d'une activité sportive étant particulièrement compliquée durant cette période de crise sanitaire. Voici quelques données clés mises en avant par cette étude :
- Une jeune fille sur trois n'est pas à l'aise avec son apparence physique à l'âge de 14 ans, contre une sur sept à l'école primaire
- Le nombre d'adolescents atteints de dépression est passé d'un sur six, contre un sur neuf en 2017
- Le bien-être des filles et des garçons a chuté durant l'adolescence, ce déclin s'accentue davantage chez les filles
À lire également : Facebook, Instagram et Twitter augmentent les risques de dépression nerveuse chez les plus de 30 ans !
La pandémie affecte durement les plus jeunes
Selon l'étude, la forte utilisation des réseaux sociaux influe négativement sur le bien-être et l'estime de soi des plus jeunes. “Ceux qui se sentent le plus mal peuvent se tourner vers les réseaux sociaux pour trouver du réconfort ou se rapprocher d'une communauté”, précise la Dr Amy Orben, chercheuse au Emmanuel College de l'université de Cambridge.
Comme le précise cette enquête, la pandémie a affecté les revenus des familles, le moral des parents, et a grandement compliqué la pratique sportive. Ces effets se répercutent immédiatement sur l'état mental des plus jeunes. “La participation aux activités et aux sports a considérablement diminué en raison de la fermeture des écoles et aux confinements, cela a des répercussions négatives sur la santé mentale et le bien-être”, peut-on lire.
Les deux institutions ont formulé plusieurs recommandations à destination du gouvernement britannique, à l'instar de cette enveloppe de 650 millions de livres sterling destinées aux écoles. Cette aide permettrait aux établissements et aux enseignements de s'équiper en ressources (formations, matériels, infrastructures) pour préserver la santé mentale des élèves. “Les jeunes sont parmi les plus durement touchés par la pandémie, et il est donc plus important que jamais qu'ils puissent avoir accès à un soutien concernant leur santé mentale pendant cette période critique de leur vie”, assure Jonathan Townsend, directeur général de la Prince's Trust. Pour rappel, une précédente étude parue en 2018 mettait en exergue les risques de dépression liés à l'utilisation de nos smartphones.
Source : BBC