Les smartphones 5G ne représentent aucun danger pour la santé, l’ANFR est formelle
L'ANFR, l'agence nationale des fréquences, a rendu son verdict. Non, les smartphones 5G actuellement disponibles sur le marché ne représentent aucun danger pour la santé des consommateurs. Sur les 46 appareils testés (parmi 13 compatibles 5G), seulement deux d'entre eux dépassaient les limites réglementaires en termes d'exposition aux ondes électromagnétiques.
Après avoir annoncé début septembre le déploiement de plus de 30 000 sites compatibles 5G en France, l'ANFR vient enfin de rendre son premier contrôle de DAS (débit d'absorption spécifique) des téléphones 5G commercialisés dans l'Hexagone. Cette étude, commandée par le secrétaire chargé au Numérique Cédric O, a pour but de “quantifier l'énergie transportée par les ondes électromagnétiques et absorbée par le corps humain” émise par les smartphones 5G actuellement en circulation.
Bonne nouvelle pour les utilisateurs inquiets, l'institution est formelle : les smartphones 5G disponibles en France ne représentent aucun danger pour leur santé. “Les premiers contrôles réalisés dans le cadre de la surveillance du marché montrent que la contribution supplémentaire de la 5G est très basse et n'apparaît que lorsque les antennes 4G et 5G dans le téléphone sont co-localisées”, assure l'agence.
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L'ANFR retoque deux smartphones sur 46
Depuis le début d'année 2021, l'ANFR a procédé à des contrôles de DAS sur 46 smartphones dont 13 compatibles 5G, que ce soit en DAS tronc et membre. 44 d'entre eux se sont avérés conformes à la réglementation (soit une quantité inférieure à 2W/Kg pour le DAS tronc et 4W/Kg pour le DAS membre). Et vous aurez fait le calcul, deux appareils ont été recalés en raison de niveaux dépassant les valeurs seuil.
Il s'agit des EssentielB Heyou 60 et EssentielB Heyou 4, deux smartphones 4G d'entrée de gamme vendues par la marque Boulanger et fabriqués par Sourcing et Création. Comme le précise l'ANFR, les deux smartphones affichaient des niveaux élevés en DAS tronc et en DAS membre de respectivement 2,86 W/Kg et 5,26 W/Kg (Heyou 60) et 2,54 W/Kg et 4,02 W/Kg (Heyou 40).
L'agence française rajoute que le constructeur a déployé une mise à jour logicielle sur les deux appareils “pour réduire la puissance” des téléphones et “baisser le niveau de DAS sous les seuils des 2 et 4 W/Kg”. D'ici la fin d'année 2021, l'ANFR compte renforcer ses contrôles, avec l'objectif d'examiner 140 terminaux à terme.