Les trottinettes électriques en libre-service seront aussi interdites aux mineurs à Paris
Les opérateurs de trottinettes ont pris la décision commune d’interdire l’utilisation de leurs services aux mineurs. Cette mesure vient en réaction aux nombreuses critiques dont font l’objet les utilisateurs de ce nouveau moyen de transport.
Dott, Tier et Lime, les trois opérateurs de trottinettes électriques en libre-service de la capitale ont confirmé que d’ici quelques jours, les mineurs n’auront plus le droit d’utiliser leurs services. Cette annonce est assortie d’autres mesures qui visent à réguler l’utilisation de leur flotte de véhicules à Paris. Dès lundi 28 novembre, les 15 000 trottinettes de la ville seront pourvues d’une plaque d’immatriculation.
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Comme l’affirme le porte-parole à nos confrères de BFM, la pose des plaques d’immatriculation a pour « objectif de rendre les usagers plus responsables ». Il est couramment reproché aux usagers des trottinettes électriques de les garer de façon anarchique une fois qu’ils n’en ont plus l’usage. Un sentiment que réfute le PDG de Dott, Henri Moissinac. Il déclare ainsi : « non, les trottinettes ne sont pas toutes mal garées, elles le sont bien à 96 % ».
Les 15 000 trottinettes en libre-service de la capitale seront interdites aux mineurs
Les trottinettes posent également des problèmes de stationnement et de sécurité routière. Bien que leur vitesse soit limitée à 10 km/h depuis l'année dernière, elles sont dangereuses pour les piétons avec lesquels elles sont censées partager la voie publique. Elles répondent pourtant à une réelle demande, en particulier à Paris. Toujours disponibles et peu chères, elles constituent une véritable alternative, surtout dans la capitale française, où la moindre journée de grève dans les transports publics prend en otage des milliers de travailleurs.
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L’activité des trois opérateurs est en sursis depuis que la Ville de Paris, à travers David Belliard, le maire adjoint chargé des mobilités, envisage l’interdiction pure et simple des trottinettes. En gage de leur bonne volonté, ils montrent donc qu’ils prennent le problème à bras le corps et prennent la décision de se couper d’une partie de leur clientèle, les mineurs. Cela pourrait avoir des répercussions sur leur chiffre d’affaires, mais c’est un moindre mal, si cela leur permet de continuer d’exploiter leurs flottes de véhicules. Cela sera-t-il suffisant pour renouer le dialogue avec la Mairie de Paris ?