Les vaisseaux spatiaux à propulsion nucléaire ne sont plus de la science-fiction, ils arrivent bientôt
Un consortium d'entreprises annonce avoir terminé la phase préparatoire d'un projet visant à construire des vaisseaux spatiaux à propulsion nucléaire. La feuille de route donne une date pour l'arrivée des premiers.
La conquête spatiale bat son plein. Entre les recherches qui éclaircissent les grands mystères de l'univers et les technologies surprenantes qui préparent l'arrivée d'une colonie lunaire, ce ne sont pas les avancées qui manquent. Certains imaginent déjà à quoi va ressembler la vie sur Mars. Mais avant de penser à coloniser la planète rouge, encore faut-il pouvoir y aller en un minimum de temps.
Utiliser un vaisseau à voile solaire ? Bien trop lent. On imagine aussi des moteurs de fusée à fusion nucléaire d'un nouveau genre, sauf que nous ne maîtrisons pas encore le phénomène. Pourquoi pas la fission nucléaire alors ? Ça, on sait faire, c'est ce qui se produit dans les réacteurs des centrales.
Justement, un consortium de 11 entreprises spécialisées vient de terminer la phase préparatoire du projet RocketRoll. Objectif : proposer un vaisseau fonctionnel en 2035. Le groupe se donne donc 11 ans pour trouver la meilleure approche et la concrétiser.
Dans quelques années, les fusées voleront grâce à l'énergie nucléaire
Passer à l'énergie atomique n'est pas une lubie des scientifiques. L'utilité de ce nouveau “carburant” est bien réel : “La propulsion nucléaire peut être plusieurs fois plus efficace que la propulsion chimique la plus performante, ou dépasser la puissance électrique limitée par l'énergie solaire, permettant ainsi une exploration là où aucune autre technologie ne peut aller“, rappelle l'ESA.
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La réussite du projet RocketRoll aurait des répercussions sur l'ensemble du secteur, pas seulement sur les vaisseaux. L'agence européenne précise que “l’énergie nucléaire pourrait être utilisée sur la surface de la Lune ou de Mars pour alimenter de futurs habitats ou pour l’exploration robotique du système solaire, ou dans l’espace à d’autres fins que la propulsion“. Techniquement, on sait déjà se servir du nucléaire dans ce cadre puisque le rover Perseverance envoyé sur Mars en 2021 y a recours. À une échelle bien plus réduite qu'une fusée bien sûr.
Source : Gizmodo