Les ventes de voitures made in France ont presque doublé, mais elles restent encore minoritaires
Malgré un bond des ventes de voitures électriques produites en France, leur part de marché reste modeste. La compétition avec les modèles allemands et les impacts des nouvelles mesures européennes redessinent le paysage du marché électrique français.
Le marché des voitures électriques continue de croître en France, bien que 2024 ait connu une légère baisse des immatriculations par rapport à 2023. Sur les 317 501 véhicules électriques vendus, seuls 17,5 % ont été fabriqués dans l'Hexagone. Cette proportion reste faible, mais elle progresse grâce aux efforts des constructeurs tricolores, qui misent sur de nouveaux modèles pour se renforcer dans ce secteur stratégique.
Renault, Peugeot et Citroën, les trois grands constructeurs français, ont contribué à hauteur de 36 % des ventes de voitures électriques en 2024. Le premier se distingue avec une augmentation spectaculaire de 52 % de ses ventes, en grande partie grâce au succès des nouvelles R5 E-tech et Scenic E-Tech produites dans l’Hexagone. Le second, avec ses e-208 et e-3008, occupe une place clé, bien que certains modèles soient assemblés à l’étranger.
La fin des aides sur les voitures électriques chinoises a aussi aidé le made in France à progresser
La France est encore devancée par l’Allemagne, qui fournit 26,4 % des voitures électriques immatriculées dans l’Hexagone, soit 76 865 véhicules. La domination allemande est renforcée par la production du Tesla Model Y près de Berlin, leader des ventes en 2024. En revanche, le made in France a progressé de 68 % – soit plus de deux tiers – en un an, atteignant 50 924 immatriculations. Cette croissance s’explique par les efforts des constructeurs nationaux et par le recul des modèles chinois, pénalisés par les nouvelles règles européennes.
En effet, les véhicules importés de Chine ont vu leur part de marché chuter à 15,3 % en 2024, contre 43 % un an plus tôt. Ce repli s’explique par la suppression du bonus écologique pour les voitures produites hors Europe et par les surtaxes douanières. Pendant ce temps, la France mise sur des modèles polyvalents et abordables, comme la R5 et la ë-C3, pour séduire un public plus large. Selon les experts, ce segment est la clé de la démocratisation des voitures électriques dans l’Hexagone et en Europe, où les constructeurs français disposent d’un avantage technique face à la concurrence asiatique.
Source : MOBILIANS