Lors d'un meeting, Donald Trump a pris la parole concernant la grève qui fait rage actuellement au sein de l'industrie automobile américaine. Pour le candidat républicain, il ne servira à rien que les ouvriers syndiqués obtiennent gain de cause, étant donné que le passage à l'électrique supprimera leurs emplois.

Depuis 12 jours maintenant, une nouvelle grève impacte l'industrie automobile américaine. Ce mouvement, d'une ampleur historique, touche notamment les trois principaux constructeurs du pays, à savoir Ford, General Motors et Stellantis.

Les ouvriers syndiqués réclament notamment une augmentation des salaires de 40 % sur 4 ans, le retour de certains avantages liés à la retraite (retirés en 2008) et une amélioration globale des conditions de travail, avec notamment un passage au 32 heures par semaine. Si Joe Biden a manifesté son soutien aux grévistes en participant lui-même au piquet de grève dans le Michigan, la position de Donald Trump sur le sujet est diamétralement opposée à celle de l'actuel locataire de la Maison Blanche.

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Les voitures électriques vont tuer l'automobile américaine d'après Donald Trump

Lors d'un meeting organisé ce 27 septembre 2023, le candidat républicain a tenu un discours qui contraste diamétralement avec les efforts soutenus des constructeurs pour électrifier leur flotte. D'après le milliardaire, les ouvriers syndiqués ne retireront rien de cette grève, et ce même s'ils en ressortent victorieux.

D'après lui, l'industrie automobile américaine subira des pertes massives d'emploi à cause du passage généralisé à l'électrique dans les années à venir. “Ce que vous obtiendrez ne fera aucune différence parce que dans deux ans, vous serez tous en faillite”, a-t-il déclaré à des centaines d'ouvriers d'un fournisseur de pièces automobiles non-syndiqué à l'extérieur de Détroit.

Trump a fait valoir plusieurs arguments pour soutenir sa position :

• la production de voitures électriques est davantage automatisée et nécessite moins d'actions humaines
• l'absence de garantie que “les usines qui les fabriquent seront syndiquées”

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L'UWA se fiche de l'opinion du milliardaire

Fidèle à son discours populiste, celui qui sera probablement en lice pour affronter Joe Biden à la présidentielle 2024 a déclaré que le Président actuel “vend les Etats-Unis à la Chine, aux extrémistes environnementaux et à la gauche radicale, des gens qui n'ont aucune idée de l'impact que cela aura sur l'environnement. 

Sans surprise, l'UWA (le syndicat qui représente les travailleurs américains de l'automobile) a manifesté son vif désaccord avec les déclarations de Donald Trump. Shawn Fain, président de l'UAW, a rappelé que c'était sous son mandat que General Motors avait fermé le site de Lordstown, une gigantesque usine d'assemblage située dans l'Ohio. “Donald Trump ne se soucie pas des travailleurs”, a déclaré le syndicaliste.

Source : Reuters