Les voitures hybrides rechargeables sont entre 2 et 4 fois plus polluantes qu’on ne le pensait
Une étude montre que les voitures électriques rechargeables qui allient moteur thermique, électrique et une petite batterie sont en réalité entre deux et quatre fois plus polluantes qu'admis jusqu'alors. Leur autonomie sur batterie est en effet trop faible, et les conducteurs n'ont pas toujours le réflexe de les recharger.
Une étude du Fraunhofer Institute for Systems and Innovation Research ISI et de l’ONG ICCT (International Council on Clean Transportation) montre que les voitures hybrides rechargeables (ou PHEV) sont en réalité bien plus polluantes que ce qu'indique leur certificat d'immatriculation. Les chercheurs, qui ont compilé les données sur un total de 104 709 véhicules issues de 6 pays (Etats-Unis, Chine, Allemagne, Norvège, Pays-Bas et Canada), estiment que les émissions sont dans les faits entre deux et quatre fois supérieures.
Les moteurs électriques hybrides avec batterie rechargeable permettent tout de même de faire nettement baisser les émissions par rapport aux motorisations purement thermiques – entre 15% et 55%. Mais plusieurs facteurs limitent leur efficacité réelle. Notamment la faible autonomie de leur batterie. Les constructeurs semblent notamment négliger la question de leur recharge – les propriétaires de ce type de véhicules doivent en effet penser à recharger la batterie pour effectuer le plus de trajets possibles sur batterie.
Les véhicules PHEV ont une batterie généralement trop petite
Or à cause de cela, la proportion de trajets en électrique atteint péniblement les 37% dans le meilleur des cas. Le reste des trajets consomme de l'essence, comme une voiture classique. On comprend l'intérêt pour les constructeurs de développer les motorisations hybrides, notamment PHEV. Cela leur permet de bénéficier d'avantages fiscaux significatifs.
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C'est pourquoi certains pays dont la France mettent en place des conditions plus strictes pour inciter les constructeurs à intégrer de plus grosses batteries dans les béhicules PHEV. Dans l'hexagone, les acheteurs qui veulent bénéficier d'un bonus écologique doivent notamment s'assurer que leur véhicule PHEV dispose d'une batterie dotée d'au moins 50 km d'autonomie. Reste à savoir si cette capacité est réellement suffisante dans les voitures PHEV, ou si des progrès restent à faire.
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