Les ZFE bientôt supprimées ? Voici la proposition qui devrait bientôt tout changer

Mis en place pour limiter la pollution en ville, les ZFE suscitent de plus en plus de critiques. Jugées injustes par certains élus, elles sont accusées d’exclure les conducteurs les plus modestes. Un vote parlementaire relance aujourd’hui le débat autour de leur avenir.

ZFE nouvelles règles
Crédits : Adobe Stock

Initialement pensées pour améliorer la qualité de l’air dans les grandes villes, les zones à faibles émissions (ZFE) divisent de plus en plus. Ces restrictions de circulation visent les véhicules les plus anciens et les plus polluants. Pourtant, malgré leur objectif environnemental, elles sont perçues par certains comme une mesure injuste, excluant les ménages les plus modestes de certains territoires. Depuis plusieurs mois, plusieurs voix politiques réclament leur suspension, voire leur suppression pure et simple.

Ce mercredi 26 mars, un cap symbolique a été franchi à l’Assemblée nationale. En commission spéciale, une majorité de députés a voté en faveur d’un amendement visant à supprimer les ZFE dans le cadre du projet de loi sur la simplification de la vie économique. Un vote soutenu par les groupes Les Républicains et Rassemblement national, rejoints par certains députés macronistes et indépendants. Si cette décision marque un changement fort, elle ne signifie pas pour autant l’arrêt immédiat du dispositif.

Les députés valident en commission un amendement pour supprimer les ZFE dans le cadre du projet de loi sur la simplification

Pour entrer en vigueur, l’amendement devra encore être validé en séance publique à l’Assemblée, puis au Sénat. De plus, la suppression des ZFE pose un problème juridique majeur : ces zones sont issues du droit européen, qui impose aux États membres de limiter les émissions polluantes dans les zones urbaines. La France a déjà été condamnée pour ses retards en la matière, et un retrait de ces dernières pourrait l’exposer à de nouvelles sanctions. Le Conseil d’État, lui aussi, exige leur mise en place dans les villes concernées.

Dans les faits, plusieurs métropoles appliquent déjà ces zones, comme Paris et Lyon, avec des résultats mesurables. Selon le gouvernement, les concentrations de dioxyde d’azote y ont diminué d’un tiers. Mais la fronde s’intensifie dans d’autres territoires, comme Montpellier, où des moratoires ont été instaurés. Si ce vote en commission marque une victoire pour les opposants aux ZFE, dont l’association 40 millions d’automobilistes, le processus législatif est encore loin d’être terminé.


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