L’IA inquiète plus d’un français sur trois, surtout dans ces domaines selon un sondage
L'intelligence artificielle est source d'inquiétude pour plus d'un tiers des français selon une enquête. Suivant les domaines dans lesquels elle est utilisée, la méfiance est parfois presque totale.
L'intelligence artificielle a beau être de plus en plus présente dans notre quotidien, qu'on le veuille ou non d'ailleurs, cela n'empêche pas de s'inquiéter de la technologie. Aux États-Unis, 61 % des personnes interrogées lors d'un sondage se disent méfiant vis-à-vis de l'IA. L'une des craintes principales exprimées et de se faire remplacer à son poste. Ce qui va arriver en France avec 217 salariés laissés sur le carreau d'ailleurs.
C'est à l'Hexagone que s’intéresse justement une enquête de Yougov et Readly. Les réponses de 1006 français ont été recueillies sur leur sentiment vis-à-vis de l'utilisation de l'IA dans différents domaines. Si les résultats montrent une méfiance généralisée, elle n'est pas du tout du même acabit selon les secteurs sur lesquels on se penche. Globalement, 36 % des français se disent “inquiets” de l'intelligence artificielle. Les hommes sont plus enclins à penser qu'elle est bénéfique, 25 %, contre seulement une femme sur 10 environ (13 %).
L'intelligence artificielle inquiète les français dans de nombreux domaines
Il y a un consensus cependant : l'IA n'a rien à faire dans le journalisme. Seuls 6 % des interrogés estiment qu'elle peut améliorer le secteur, tandis que 29 % la considèrent carrément nuisible. Idem pour le social où elle est néfaste pour 38 % des gens. Jean-Frédéric Lambert, Directeur général France Readly, explique que “ces résultats soulignent l'importance du contact humain et de la vigilance, en particulier dans des secteurs tels que le journalisme, l'enseignement et la banque”. Les français “se méfient d'une dépendance excessive à l'IA dans des domaines où le jugement humain joue un rôle important”.
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Les chiffres sont en effet similaires quand on parle de finance, où 40 % des sondés sont “mal à l'aise” avec l'utilisation de l'IA, et d'enseignement. Ici, 28 % pensent que cette technologie fait “plus de mal que de bien”. En revanche, certains domaines affichent une tendance inversée. Dans le secteur médical par exemple, l'intelligence artificielle est utile pour 44 % des personnes interrogées. Idem pour la recherche et le code (34 %) ou la cybersécurité (31 %).