L’IA pourrait bientôt aussi se faire taxer ! Personne n’échappe au Fisc
Le FMI propose une nouvelle taxe pour compenser les impacts de l'IA et les émissions de CO2 générées par l'énergie utilisée pour les créer.
La révolution de l'intelligence artificielle est en marche, elle offre maintenant des gains de productivité et des changements dans divers secteurs. Des applications comme ChatGPT, capable de tenir des discussions en visio indistinguables de celles avec un être humain, et l'IA Gemini de Google, qui peut maintenant assister ses utilisateurs dans leur quotidien, sont les plus grands exemples de cette tendance.
Cependant, cette technologie soulève également des préoccupations environnementales et économiques importantes. Le Fonds Monétaire International (FMI) a récemment suggéré une nouvelle approche pour atténuer l'impact de l'IA : taxer les émissions de dioxyde de carbone (CO2) produites par l'énergie nécessaire pour faire fonctionner ses systèmes.
Le FMI propose un taxe concernant les émissions CO2 de l’IA
Le FMI explique que, bien que l'IA générative puisse améliorer considérablement la productivité, elle peut également provoquer des changements négatifs. Par exemple, l'automatisation pourrait entraîner des pertes d'emplois, et aggraver les inégalités de revenus et de richesses. Il recommande donc de revoir les politiques fiscales, en particulier la taxation du capital, pour mieux refléter l'impact de cette technologie sur le marché du travail.
En outre, le FMI s'inquiète de la consommation énergétique massive des serveurs d'IA. Actuellement, l’intelligence artificielle représente moins de la moitié de la consommation électrique des centres de données. Mais selon un rapport récent du Department for Science, Innovation and Technology et de l'AI Safety Institute du gouvernement britannique, elle pourrait devenir leur principale source de consommation.
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Selon cet organisme, ces infrastructures, y compris les serveurs et les réseaux de transmission de données, sont responsables de jusqu'à 1,5 % des émissions mondiales de CO2. Le FMI propose donc de taxer ces émissions. Cependant, il ne préconise pas une taxe directe sur l'IA, car cela pourrait freiner son adoption et désavantager les pays qui mettraient en place une telle mesure. Il suggère aussi que l’intelligence artificielle pourrait révolutionner l'administration fiscale, en rendant les systèmes fiscaux plus efficaces et adaptés aux réalités économiques modernes.