L’IA séduit toujours plus d’employés, et c’est un vrai casse-tête pour les entreprises
SalesForce a mené une étude auprès de 14 000 internautes, répartis dans 14 pays, dont la France, concernant leur utilisation de l’IA dans le cadre du travail.
Dans le cadre de sa série d’études sur l’IA générative, intitulée « Les promesses et les pièges de l’IA au travail », la compagnie principalement connue pour ses applications de gestion de relation client tire un état des lieux de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le cadre professionnel, et en entreprise tout particulièrement. Les chatbots et tous les outils qui nous sont donnés à utiliser depuis un an inquiètent autant qu’ils fascinent. Et il y a de quoi être inquiet. Le propre inventeur de ChatGPT affirme que seuls 34 métiers ne seront jamais remplacés par l’IA.
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Le sondage nous apprend que « 28 % des travailleurs utilisent actuellement l’IA générative au travail, et plus de la moitié d’entre eux sans l’approbation officielle de leur employeur ». C’est un problème, car comme le clame Europol, ChatGPT est devenue l’IA préférée des pirates. Cette technologie offre en effet de nombreuses opportunités de mettre la technologie au service de la cybercriminalité.
Les employés qui utilisent l’IA au travail sans supervision sont une aubaine pour les cybercriminels
Il est vrai que les outils de nouvelle génération, l’écriture automatique d’emails grâce à l’IA dans Gmail, par exemple, sont de véritables « boosters » de productivité. Mais l’étude de SalesForce nous révèle que « de nombreux utilisateurs de l’IA générative sur le lieu de travail exploitent la technologie sans formation, conseil ou approbation de leur employeur », voire même de façon malhonnête. Le sondage révèle que « 64 % des travailleurs font passer des travaux d’IA générative pour les leurs », et 41 % d’entre eux n’hésitent pas à « exagérer leurs compétences en IA génératives pour faire avancer leur carrière ».
Selon SalesForce, les employés ne sont pas les seuls à blâmer. Si les entreprises veulent sécuriser leurs infrastructures, c’est à elles d’assurer la formation de leurs travailleurs. Or seuls 7 sondés sur 10 ont reçu des directives claires et fiables pour s’assurer que « la technologie est prête pour l’entreprise et qu’elle est utilisée de manière responsable ».