À l’occasion du Sommet international sur l’IA, organisé à Paris les 10 et 11 février 2025, Xavier Niel et Arthur Mensch ont échangé sur France Inter. Leur message est clair : l’intelligence artificielle doit être maîtrisée par tous pour ne pas devenir un frein, mais un levier.

Xavier Niel, fondateur d’Iliad, a insisté sur l’impact concret de l’IA dans des secteurs comme la santé ou l’éducation. Selon lui, ces outils ne se limitent pas à automatiser des tâches, mais génèrent aussi des emplois, notamment dans les data centers et les startups. « Pour l’instant, le solde est positif en termes de créations de postes », a-t-il souligné, tout en reconnaissant les craintes liées aux disruptions professionnelles.

Arthur Mensch, cofondateur de Mistral AI, a complété ce propos en vantant les gains de productivité. Les salariés utilisant l’IA gagneraient « quelques heures par jour » en déléguant les missions répétitives. L’éducation est également concernée : les étudiants s’appuient de plus en plus sur ces technologies pour optimiser leur apprentissage. « L’humain augmenté par l’IA doit devenir la norme », a-t-il martelé.

Un impératif pour la compétitivité française

Les deux entrepreneurs ont alerté sur l’urgence pour la France de s’approprier ces innovations. Selon eux, les entreprises hexagonales doivent intégrer l’IA sous peine de perdre leur place dans la course mondiale. Xavier Niel a rappelé que la technologie ne supprimera pas les emplois, mais récompensera ceux qui la maîtrisent : « Le risque, c’est d’être remplacé par quelqu’un qui sait l’utiliser ». L’IA ne risque donc pas de vous prendre votre travail, du moins à court terme.

Cette prise de parole intervient dans un contexte où le gouvernement mise sur le Sommet parisien pour positionner la France comme acteur clé de l’IA. Les discussions portent notamment sur les régulations et les investissements nécessaires.

Si les deux dirigeants reconnaissent une évolution progressive des outils, ils appellent à accélérer les formations, tant dans les entreprises que dans les écoles. Pour Xavier Niel, l’enjeu est autant économique que social : « Nous devons tous être formés ». Un mantra qui résonne alors que Mistral AI, avec son assistant Le Chat, incarne les ambitions tricolores dans un marché dominé par les géants américains.

Reste à voir comment ces recommandations se traduiront sur le terrain. Car malgré les promesses, l’adhésion massive à l’IA suppose un accompagnement technique et éthique, encore en construction.