Un lycée parisien va forcer ses élèves à porter un porte-clef connecté en bluetooth pour les suivre à la trace. Destiné à remplacer le traditionnel appel avant chaque heure de cours, le tracker a déclenché une vive polémique chez les lycéens. Une pétition a d'ailleurs été mise en place pour contrecarrer les plans de l'école. 

Le lycée Rocroy Saint-Vincent de Paul, un établissement situé dans le 10e arrondissement de Paris, va imposer à ses élèves le port d'un porte-clef connecté en bluetooth pour “s'assurer de la présence de chacun d'eux en classe sur les installations sportives, au CDI et lors des sorties mais aussi au cours des exercices de sécurité (incendie, PPMS)” dès la rentrée 2018, rapporte BFM TV.

Un lycée parisien va forcer ses élèves à se munir d'un porte-clef connecté en bluetooth pour les suivre à la trace

“Les élèves reçoivent en début d’année un porte-clef connecté (bluetooth) qu'ils doivent avoir en permanence sur eux” précise le nouveau règlement intérieur de l’établissement privé. En cas de perte, le lycée se réserve le droit de facturer le porte-clef la somme de 10 euros.

Repéré par une élève de l'établissement, cette mesure a provoqué un véritable tollé chez les lycéens. Une pétition en ligne a rapidement été lancée. Désormais clôturée, elle a recensé 3350 signatures pour un objectif de départ de 2000.

“Ce nouvel article est tout bonnement inacceptable, les élèves n’étant pas des objets appartenants à Rocroy” explique la pétition. “Ils veulent installer un système de tracking électronique dans mon lycée” témoigne aussi une élève sur Twitter. Nombreux sont les internautes à s'interroger sur la légalité du système et sur ses dérives éventuelles, souligne RTL.

“Aucun échange avec les familles n’a été organisé avant de prendre cette décision” regrette surtout Pauline, future élève de terminale. Pour l'heure, le lycée Rocroy Saint-Vincent de Paul ne s'est pas encore exprimé sur cette affaire. Que pensez-vous de cette initiative ? Le porte-clef bluetooth est-il une bonne ou mauvaise idée ? Faut-il interdire ce genre de pratiques ?