M6 refuse finalement se faire racheter, le délai était trop court
Le rachat de M6 n’aura pas lieu. Jusqu’à ce week-end, le groupe Bertelsmann, qui détient la chaîne française via son actionnaire RTL Group, avait le choix entre trois propositions alléchantes. Mais, ce lundi 3 octobre, toutes ont été rejetées. En cause, la réglementation qui imposait à la chaîne de prendre une décision en seulement un mois.
C’est à croire que le sort s’acharne contre M6. Après le projet de fusion avec TF1 avorté, la chaîne française avait encore la possibilité de se faire racheter par d’autres entités. Trois pour être exactes, chacune y allant de sa proposition alléchante. Mais, ce lundi 3 octobre, toutes sont tombées à l’eau. En effet, le groupe Bertelsmann, propriétaire actuel de M6, n’a eu d’autres choix que de renoncer à la vente de la chaîne.
« Nous avons reçu trois offres, toutes de qualité », a fait savoir Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6. « Notre actionnaire RTL Group, en concertation avec nous, a néanmoins considéré qu’il fallait mieux travailler dans la stabilité compte tenu d’un cadre réglementaire complexe. Je suis très heureux de poursuivre l’aventure avec RTL Group qui accompagne notre success story depuis 35 ans ».
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Le rachat de M6 n’aura pas lieu
Quel est donc ce « cadre réglementaire complexe » mentionné par Nicolas de Tavernost ? Nous vous en parlions il y a quelques jours, M6 avait un planning très serré pour prendre sa décision. En cause, la réglementation imposée par l’Autorité de la concurrence et par l’Arcom qui, en vue du renouvellement de l’autorisation de diffusion de la chaîne sur la TNT en mai 2023, obligeait M6 à donner sa réponse avant la fin du mois d’octobre.
Des « risques et incertitudes juridiques » jugés « trop élevés » par Thomas Rabe, PDG de Bertelsmann, qui a décidé de couper court aux négociations, malgré des propositions qui auraient augmenté significativement la part du groupe dans la chaîne française. « Je me réjouis de voir l’intérêt pour notre groupe. Il a été très fort », a commenté Nicolas de Tavernost. « Le groupe restera le pivot d’une consolidation de l’industrie télévisuelle française. Nous restons attractifs pour des partenaires locaux et internationaux. »
Source : Le Figaro