Manuel Valls veut renforcer le contrôle sur internet : “la passivité sur Internet, c’est fini”

Alors que la loi renseignement a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, le Premier Ministre, Manuel Valls semble ne pas vouloir s’arrêter là. Il compte en effet renforcer le contrôle sur internet dans son plan de lutte contre le racisme. Explications.

manuel valls controler internet

Les paroles, les écrits de haine, qu'ils soient racistes ou homophobes ne relèvent plus du droit de la presse mais du droit pénal avec des peines adaptées. Le caractère aggravant du racisme et de l'antisémitisme pour un délit de droit commun sera, en outre, inscrit dans le droit pénal – Manuel Valls, Premier Ministre –

Après le dossier “loi renseignement” le Premier Ministre est déterminé à durcir le ton sur le terrain du contrôle sur internet. Ceux qui ont l’habitude de naviguer régulièrement sur la toile ont certainement constaté que les propos racistes faisaient parfois légion. Ces paroles décomplexées, le gouvernement veut y mettre fin.

Ainsi, toutes les paroles et tous les écrits à caractère raciste ou homophobes relèveront désormais du code pénal et non plus du droit de la presse. Le Premier Ministre n’accepte pas que des internautes puissent tenir des propos litigieux sur la toile “sans être inquiétés”.

Manuel Valls l’a répété dit et répété : “Internet n’est pas une zone de non-droit”. Pour parvenir à lutter contre ce genre de pratiques, le gouvernement s’appuiera sur la plateforme PHAROS (Plateforme d'Harmonisation, d'Analyse, de Recoupement et d'Orientation des Signalements) qui permet déjà aux internautes de signaler des contenus racistes ou homophobes.

  • Lire également : Loi renseignement, les députés votent oui aux “boîtes noires”

La nouveauté c’est que le Ministère de l’Interieur mettra en place ce qu’il appelle des “cyber-patrouilleurs” chargés de détecter ces contenus. Le gouvernement pourra, une fois ces contenus litigieux détectés, demander aux hébergeurs de les supprimer, identifier les auteurs et engager des poursuites judiciaires. La grande question est : qui jugera du caractère raciste ou homophobe des propos tenus ?


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