Mars est rouge, mais pas pour la raison que vous croyez ! Voici la véritable explication

Depuis toujours, Mars est surnommée la “planète rouge”. Mais une nouvelle étude remet en question notre compréhension de cette teinte emblématique. En analysant sa poussière, des chercheurs ont découvert que son origine pourrait révéler des secrets sur l’histoire de l’eau et de la vie sur la planète.

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Crédits : 123RF

Mars fascine par sa couleur rougeâtre si caractéristique. Pendant longtemps, les scientifiques ont attribué cette teinte à la présence d’oxyde de fer, un processus similaire à la rouille sur Terre. Les vents martiens auraient, au fil des milliards d’années, broyé ces particules en une fine poussière recouvrant toute la planète. Mais une récente étude suggère que cette explication est incomplète et que la véritable cause de cette teinte cache un passé plus complexe.

En laboratoire, une équipe de chercheurs a cherché à reproduire la poussière martienne en broyant différents types de roches riches en fer. En comparant ces échantillons aux données collectées par les orbiteurs et rovers, ils ont identifié un élément clé : la ferrihydrite, une forme d’oxyde de fer qui se forme uniquement en présence d’eau. Cette découverte suggère que Mars a rouillé bien plus tôt qu’on ne le pensait, et surtout, à une époque où de l’eau sous forme liquide existait encore en surface.

La poussière rouge de Mars révèle des indices sur son passé aquatique

La présence de ferrihydrite est une découverte importante, car ce minéral ne peut se former que dans des conditions humides et froides. Pourtant, malgré des milliards d’années d’érosion et d’exposition aux radiations, cette signature aquatique est restée intacte dans la poussière martienne. Des données issues des missions Mars Reconnaissance Orbiter, Curiosity, Pathfinder et Opportunity confirment également cette hypothèse. Ceci vient donc renforcer l’idée que cette planète a connu une période humide bien plus longue que prévu.

Les futures missions, comme le rover Rosalind Franklin de l’ESA et le programme Mars Sample Return de la NASA, pourraient apporter des preuves définitives sur la quantité exacte de ferrihydrite dans les échantillons martiens. En ramenant ces poussières sur Terre, les scientifiques espèrent mieux comprendre l’évolution de l’eau sur Mars et, potentiellement, l’habitabilité passée de la planète.

Source : Valantinas, A., Mustard, J.F., Chevrier, V. et al. Detection of ferrihydrite in Martian red dust records ancient cold and wet conditions on Mars. Nat Commun 16, 1712 (2025).


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