Materiel.net racheté par LDLC pour 39,2 millions d’euros
Le 7 décembre 2015 LDLC, spécialiste de la vente de matériel high-tech, annonçait son désir de rachat de son concurrent Materiel.net. Aujourd'hui, quatre mois plus tard, l'opération a été finalisée pour pas moins de 39,2 millions d'euros.
Les deux sociétés concurrentes, qualifiées de “pure players” (entreprise œuvrant uniquement sur internet), ayant recours néanmoins au “click and mortar” (magasin en dur et boutique en ligne), sont les leaders dans le domaine de la vente de matériel high-tech.
Pour Materiel.net le chiffre d'affaires annuel 2014 s'élève à 150 millions d'euros, affichant une très bonne croissance de 12% sur une année. Du côté de LDLC, sur un exercice de mars à mars, l'entreprise obtient un chiffre d'affaire de 285,7 millions d'euros et affiche elle aussi une croissance de 12%.
C'est donc en toute logique que le loup a voulu manger l'agneau (même si ici l'agneau était un très gros agneau) et qu'en cette fin de mois de mars l'acte de rachat soit effectif.
Il aura fallut quatre mois pour officialiser le rachat de Materiel.net par LDLC. Les deux concurrents se sont mis d'accord sur le montant de 39,2 millions d'euros : 22,7 millions d'euros seront versés en numéraire et 16,5 millions en actions.
Il n'y a rien de bien surprenant concernant cette opération étant donné que Domisys, propriétaire de Materiel.net, annonçait l'acceptation d'une “offre d'acquisition de la totalité du capital social de Domisys” en février dernier. Les représentants du personnel étaient eux aussi d'accord quant au rachat. Il semblerait donc qu'aucun licenciement ne soit en vue, chose plutôt fréquente lors de rachat d'entreprises.
L'Autorité de la concurrence a donc validé l'opération permettant ainsi à LDLC d'obtenir 100% des parts de Materiel.net et potentiellement atteindre 500 millions de chiffre d'affaires annuel comme annoncé dans un communiqué.
LDLC atteindrait alors “avec deux ans d'avance l'objectif annoncé initialement à un horizon 2018” et se hisserait à la 5ème place des e-marchands français.