Megaupload : les ex-dirigeants plaident coupable, Kim Dotcom est furieux
Après 10 années d’une saga judiciaire interminable relative à la fermeture du site de téléchargement Megaupload, le dénouement touche bientôt à sa fin. En effet, Bram Van der Kalk et Mathias Ortmann, tous deux d’anciens dirigeants, ont finalement décidé de plaider coupables. Ce revirement de situation se justifie par la crainte d’extradition aux États-Unis qui pesait sur les deux hommes.
Après 10 ans de batailles judiciaires sans fin, les anciens dirigeants de Megaupload Bram Van der Kalk et Mathias Ortmann ont finalement accepté leurs torts et ont signé un arrangement avec le gouvernement néo-zélandais. Un revirement de situation était nécessaire pour éviter leur extradition vers les États-Unis.
Pour rappel, les deux hommes sont présumés coupables d’accusations de violation de droit d’auteur, de racket et de blanchiment d’argent. Ces graves accusations commençaient à être visiblement trop lourdes à supporter, surtout dans l’éventualité d’une extradition. L’accord est donc devenu une évidence quand la possibilité de rester sur place en Nouvelle-Zélande s’est présentée.
Mathias Ortmann et Bram van der Kolk passent un accord, Kim Dotcom bientôt extradé
10 ans de prison en Nouvelle-Zélande plutôt qu’une extradition aux États-Unis, c’est du moins l’interprétation que l’on peut donner à l’arrangement que les anciens dirigeants de Megaupload ont conclu en mai dernier. L’accord ne concerne que Mathias Ortmann et Bram Van der Kolk, car leur ancien ami Kim Dotcom sera extradé. D’ailleurs, ce dernier ne décolère pas de la volte-face de ses ex-collaborateurs. Il accuse par ailleurs ses anciens partenaires de participer via cet arrangement à l’expansion de l’espionnage chinois.
En réalité, cet accord ne modifie pas les accusations qui pèsent sur les deux hommes. Ils seront jugés pour les mêmes faits, sauf que peu importe la sanction retenue contre eux, elle sera purgée sur le territoire Néo-zélandais. Une semaine après ledit arrangement, leur audience s’est finalement tenue devant la Haute Cour d’Auckland. Les deux ex-dirigeants étaient dans la foulée reconnus coupables de complot. Ils auraient bénéficié frauduleusement d’un matériel violant le droit d’auteur au travers d’un « groupe criminel organisé ». Les mis en cause sont soupçonnés d’avoir œuvré à la distribution du contenu contrefait par le biais de Megaupload et des sites connexes, tout ceci pour des raisons financières.