Même Amazon l’admet, les conditions de travail chez Foxconn sont tout simplement infernales !
Amazon vient de reconnaître que des milliers d'ouvriers chinois du sous-traitant Foxconn qui fabriquent les enceintes Echo et les Kindle travaillent dans des conditions infernales, au mépris du droit du travail. Lors d'une visite en mars le géant de la grande distribution en ligne a pu lui même constater que les heures supplémentaires et le recours à des emplois intérimaires “étaient des sujets de préoccupation”. L'ONG China Labor Watch dénonce également dans un rapport l'absence de paie en cas de maladie, les salaires dérisoires des intérimaires et les manquements en matière de sécurité. Le puissant sous-traitant était déjà montré du doigt pour les conditions de travail sur les chaînes d'assemblage des iPhone. Amazon affirme néanmoins avoir exigé de Foxconn un plan d'action pour que ces problèmes soient résolus le plus rapidement possible.
Même Amazon le reconnaît : les conditions de travail dans les usines Foxconn qui fabriquent notamment les enceintes Echo et les liseuses numériques Kindle sont infernales. Le sous-traitant force la majeure partie de ses employés à travailler toujours davantage pour un salaire dérisoire, au mépris du droit du travail chinois. L'ONG China Labor Watch explique dans un rapport au vitriol que 40% des ouvriers de Foxconn étaient des intérimaires au moment de son enquête, alors que la loi chinoise limite leur proportion 10% de la masse salariale. Ces ouvriers ne sont pas aussi bien traités que les autres.
Amazon reconnaît les conditions de travail infernales des ouvriers qui fabriquent les enceintes Echo et les Kindle
Ils doivent par exemple payer de leur poche l'équivalent de 7 euros (et parfois jusqu'à une dizaine d'euros) pour leur examen médical indispensable pour avoir le droit de travailler dans les usines de la firme. Ils sont forcés de se rendre à leur poste 10 mn avant le début de leur tâche sans qu'il ne soit prévu de compensation. En outre, ils sont incités à faire toujours plus d'heures supplémentaires : plus de 100 heures par mois lors des pics reproduction là où la loi chinoise limite leur nombre à 36 heures. Et ces intérimaires ne recevraient pas de formation de sécurité adéquate.
Pour ce travail hors norme, Foxconn ne paie aucun supplément. Ils sont ainsi payés l'équivalent de 2 euros de l'heure qu'ils fassent des heures supplémentaires ou non. Ils sont parfois obligés de travailler 14 jours d'affilée sans jour de repos. Les salaires, insuffisants, poussent les ouvriers à l'épuisement : ils parviennent à gagner entre 270 € et 340 € par mois heures sup' incluses, là où le salaire moyen est plutôt de 625 euros par mois dans la région.
En mars, Amazon s'est lui même rendu sur place pour en arriver à un constat similaire : les heures supplémentaires et le recours aux intérimaires est, pour l'entreprise, un “sujet de préoccupation”. « Nous avons immédiatement demandé à Foxconn un plan d'action correctif », explique Amazon qui va désormais surveiller de plus près Foxconn afin que le sous-traitent respecte le “code de conduite des fournisseurs” et s'engage “à faire en sorte que ces problèmes soient résolus ».
De son côté, Foxconn assure mener une “enquête interne”: si les points soulevés par le rapport sont avérés “des mesures immédiates seront prises pour mettre les opérations en conformité avec notre code de conduite”. Près d'un million de personnes travaillent directement ou indirectement pour Foxconn en Chine.