Meta, la maison mère de Facebook, licencie 11 000 employés et adopte un grand plan d’austérité
Si l'on en croit la nouvelle publiée par l’AFP, rien ne va plus pour les réseaux sociaux étasuniens. Selon l’agence de presse, Mark Zuckerberg aurait annoncé un plan social de très grande envergure. Meta se sépare de 11 000 employés, soit 13 % de sa main-d'œuvre.
Nous le savions, les temps sont durs pour Meta, qui n’a jamais été aussi bas financièrement depuis 2016, et il se dit que Mark Zuckerberg a perdu les deux tiers de sa fortune, ce qui l’a fait sortir du cercle des milliardaires en dollars. Les derniers bilans financiers de la compagnie laissaient donc augurer d’une coupe franche dans la force de travail du plus grand réseau social du monde. On n’imaginait cependant pas qu’elle serait d’une telle ampleur. Comme prévu, l’annonce de ces licenciements massifs s’est faite aujourd’hui, et c’est le PDG de l’entreprise lui-même qui s’est chargé d’annoncer la mauvaise nouvelle aux concernés.
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De nombreux observateurs attribuent cette situation à l’obsession de Mark Zuckerberg pour la réalité virtuelle. Il a engagé sa compagnie dans la création d’un métavers qui engloutit des ressources phénoménales. Il se dit que la création de Horizon Worlds, le grand projet de Meta, siphonne pas moins d’un milliard de dollars par mois. Ce serait un bon investissement si le grand public adoptait en masse ce monde virtuel à la sauce Facebook, mais force est d’admettre que même les employés de Meta ne veulent pas utiliser leur application.
Meta licencie 11 000 employés et va se serrer la ceinture
Les licenciements touchent principalement les gens travaillant sur les applications Facebook, Messenger, Instagram et WhatsApp, mais aussi les commerciaux et les personnes travaillant dans les Reality Labs de Meta. Pour solde de tout compte, ils toucheront 16 semaines de salaire plus deux semaines de salaire par année passée chez Facebook. Les embauches sont gelées, au moins jusqu'à la fin du premier trimestre 2023. Afin de limiter les dépenses dans ce qui s’annonce comme une année 2023 très austère, Meta va même revendre nombre de ses actifs immobiliers et réduire les budgets de tous ses projets.
L’entêtement de Mark Zuckerberg n’est pas la seule cause des déboires de Meta. Facebook tire la majorité de ses revenus de la publicité, or la crise aidant, les annonceurs se font moins dépensiers. La compagnie avait également tablé sur une croissance du marché du commerce en ligne. De manière générale, il ne fait pas bon être employé d'un grand réseau social américain en ce moment. Pas plus tard que la semaine dernière, Twitter s'est débarrassé de la moitié de ses employés.