Non, Meta n’a pas vraiment l’intention de fermer Facebook et Instagram en Europe

Non, Meta n'a pas vraiment l'intention de fermer Facebook et Instagram en Europe. Le groupe américain assure que les paroles de son dirigeant Mark Zuckerberg ont été déformées, le PDG se contentant seulement d'exprimer une incertitude concernant le traitement des données des utilisateurs européens.

meta menace fermeture
Crédits : Unsplash

C'est le sujet qui a enflammé Twitter ces derniers jours. Selon des déclarations de Mark Zuckerberg, Meta compte fermer Facebook et Instagram en Europe s'il devient impossible pour l'entreprise de stocker les données des utilisateurs du Vieux continent sur ses serveurs américains.

Très rapidement, de nombreuses personnalités politiques et des utilisateurs ont réagi à cette menace de la firme de Palo Alto. Le ministre de l'économie Bruno Le Maire a notamment assuré que l'Europe pouvait très bien se passer de Facebook et Instagram, arguant que “la vie des européens n'en sera que meilleure”. Une position partagée par Robert Habeck, ministère allemand de l'économie, et par Cédric O, le secrétaire d'État français chargé du Numérique.

Pas de menaces, seulement des inquiétudes de la part de Meta

Selon Meta, la parole de Mark Zuckerberg a été mal interprétée, le PDG s'étant seulement contenter de mettre en exergue les inquiétudes de l'entreprise concernant la nouvelle règlementation européenne en matière de protection des données. “Nous n'avons absolument aucun désir et aucun projet de nous retirer de l'Europe, mais la simple réalité est que Meta, et de nombreuses autres entreprises, organisateurs et services, comptent sur les transferts de données entre l'UE et les États-Unis pour exploiter des services mondiaux”, a assuré Meta France à nos confrères de 20 minutes.

Tout comme 70 autres entreprises européennes et américaines, nous identifions un risque commercial résultant de l'incertitude autour des transferts internationaux de données”, ajoute l'entreprise. En vérité, Meta soulève ces questions depuis plusieurs années déjà, puisqu'en 2018, la compagnie s'était déjà montrée hostile contre les accords de partage de données.

Les transferts internationaux de données sous-tendent l'économie mondiale et soutiennent de nombreux services fondamentaux pour notre vie quotidienne. Depuis de nombreuses années, le cadre juridique soutenant le transfert de données outre-Atlantique a été confronté à de graves perturbations. L'accord Safe Harbour a été invalidé par la Cour de justice européenne en 2015. L'été dernier, le Privacy Shield, qui était utilisé par plus de 5000 entreprises des deux côtés de l'Atlantique, a également été invalidé par la Cour de justice européenne”, dénonce Markus Reinisch, vice-président de la politique publique européenne de Meta.


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