Microsoft est prêt à tout pour que la Commission européenne valide le rachat d’Activision-Blizzard
D’après une source proche du dossier, Microsoft serait en train de retravailler les termes de son rachat d’Activision-Blizzard de façon à ce que la Commission européenne valide la transaction. L’organisme doit présenter la liste de ses inquiétudes au mois de janvier. La source évoque notamment la possibilité d’un contrat de non-exclusivité avec Sony de 10 ans.
Les choses seraient-elles plus compliquées que prévu pour Microsoft ? Suite l’annonce de son rachat d’Activision-Blizzard, tout semblait pourtant aller pour le mieux pour la firme de Redmond. Puis, tout s’est finalement compliqué lorsque d’autres instances de régulation se sont intéressées à l’affaire, notamment la Commission européenne — et que Sony s’en est donné à cœur joie pour exprimer toutes ses inquiétudes quant à la transaction.
Résultat : Microsoft se retrouve aujourd’hui à faire les yeux doux à la Commission européenne, dont l'enquête verra son verdict publié d’ici le 11 avril 2023. Avant cela, l’institution devra publier la liste de ses réserves concernant le rachat d’ici le mois de janvier. Microsoft n’a donc que peu de temps pour faire pencher le sort en sa faveur. Selon une source interne, une solution serait en cours de développement dans les bureaux du géant américain.
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Microsoft va faire les yeux doux à la Commission européenne et à Sony
Après avoir maintes fois répété au gendarme de la concurrence que Sony ne souffrira pas de son rachat d’Activision-Blizzard, Microsoft devrait revenir à la charge d’ici peu avec une autre proposition. Comme le révèle Reuters, la firme de Redmond s’apprêterait ainsi à proposer un contrat de non-exclusivité sur 10 ans à Sony devant la Commission européenne. Ceux qui suivent l’affaire de près ne seront pas surpris.
En effet, nous vous rapportions la semaine dernière que Microsoft avait déjà présenté un tel partenariat à son Sony pour la licence Call of Duty, au cœur du litige qui oppose les deux entreprises. Redmond pourrait donc tenter le tout pour le tout en rendant la chose officielle devant les instances de régulation, en guise de bonne foi — et pour accélérer le processus de validation.
« Une telle démarche pourrait obtenir une autorisation anticipée de la Commission européenne et être ensuite utilisée par les parties devant d’autres agences antitrust », a commenté Stéphane Dionnet, avocat chez McDermott Will & Emery. Pour autant, Microsoft n’est pas au bout de ses peines. Depuis quelques jours, une rumeur affirme que la FTC, régulateur américain, prépare une plainte à l’encontre de la firme qui pourrait bloquer totalement le rachat.
Source : Reuters