Grâce à cette série de jeux, tout le monde a pu réaliser l’un de ses plus grands rêves : voler. Découvrez l’histoire de Microsoft Flight Simulator
Quatre ans. Cela fait quatre ans que la communauté des fans de Microsoft Flight Simulator attendait ce moment : l’arrivée d’un tout nouvel épisode. Après un vol sans turbulences, le protégé d’Asobo a finalement atterri le 19 novembre dernier, amenant avec lui de nouvelles promesses et la possibilité de découvrir le monde de l’aviation à un niveau jamais atteint auparavant. En dépit de quelques aspérités sur la piste, l’appareil n’a pas été trop abîmé et cela annonce de belles choses pour l’avenir. Mais revenons là où tout a commencé…
Microsoft Flight Simulator, c’est avant tout la recherche de sensations. Depuis la nuit des temps, l’homme est attiré par ce désir de voler et on peut comprendre que l’avènement de la 3D a permis aux concepteurs de nous faire toucher ce rêve par le biais du numérique. Mais n’imaginez pas des textures hyper détaillées, de superbes modélisations d’aéronefs et des environnements à couper le souffle. Non, le tout premier Microsoft Flight Simulator était en… fil de fer.
Nous sommes alors en 1982, la micro-informatique n’en est qu’à ses balbutiements et déjà, dans le cœur de passionnés, on entrevoit l’idée de voler en dessinant de simples lignes d’horizon avec des triangles symbolisant les montagnes. Sous l’égide de Sublogic Corporation, le simulateur de vol est monochrome, mais passe en couleurs dès l’acquisition de l’entreprise par Microsoft.
Du fil de fer à la 3D
Au cours des années 1980, le simulateur de vol, qui reste dédié à un public averti, s’enrichit de fonctionnalités bienvenues. Dès la seconde version, les graphismes gagnent en finesse et les joueurs peuvent choisir de jouer au joystick ou à la souris.
Une vraie rupture a lieu en 1988 avec la version 3.0 diffusée sur une disquette. L’animation est encore assez lente, mais on devine plus facilement les bâtiments et l’environnement que l’on survole. Même si la 3D demeure rudimentaire, il est désormais possible de profiter d’une caméra extérieure qui laisse entrevoir la belle modélisation des avions. Le public répond présent et le jeu rencontre un immense succès. Dès lors, tout s’accélère et les versions s’enchaînent, chacune entraînant plus ou moins de changements majeurs.
En 1995, la démocratisation du CD-ROM en informatique pousse Microsoft à proposer Microsoft Flight Simulator 5.1 sur le support optique. Pour l’occasion, le gap est prodigieux avec l’arrivée d’images satellites, d’effets météo et d’un utilitaire pour créer ses propres aéroports et cockpits. Profitant de la sortie du système d’exploitation Windows 95, Microsoft Flight Simulator se sent pousser des ailes (elle était facile) et il est désormais possible de survoler de véritables monuments et bâtiments historiques en 3D, comme le Capitole de Washington aux États-Unis.
En pleine ascension, Microsoft Flight Simulator devient un phénomène qui s’écoule à un million d’exemplaires en 1998 et qui n’aura de cesse de profiter des technologies émergentes, comme les cartes graphiques 3D, pour singer la réalité. Année après année, on en a ainsi pris plein les yeux. Mais personne ne pouvait imaginer ce qui était en préparation dans les locaux du studio Asobo à Bordeaux.
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Une attente récompensée
En 2020, après 8 ans d’attente, le nouveau Microsoft Flight Simulator a mis tout le monde d’accord. Exploitant une foule de techniques de streaming avancées (utilisation de Bing Map, de serveurs Azure, de l’intelligence artificielle…), le simulateur parvient à marier le meilleur des deux mondes entre les débutants et les puristes de l’aviation. D’une beauté à couper le souffle, Microsoft Flight Simulator 2020 atteint des sommets en matière de détails et d’effets visuels. On a véritablement le sentiment de traverser les nuages, d’être malmené dans un orage ou de profiter des eaux turquoise des plus beaux endroits de la planète. De Rio de Janeiro à New York en passant par Paris, Londres ou Berlin, les développeurs se démènent pour pousser la reproduction des lieux à un niveau jamais atteint.
En plus de son enveloppe incroyable, cette version modernisée de Microsoft Flight Simulator a le mérite de proposer des modes diversifiés. Formation en vol, défis d’atterrissage, vols de découverte pour découvrir les endroits incontournables de la planète, voyages en avion de brousse… la proposition est démentielle. Asobo va même jusqu’à signer des partenariats pour accompagner des évènements, comme la sortie des films Top Gun ou Dune Partie 2. Envie de piloter le jet de Maverick ? De prendre les commandes de l’ornithoptère ? C’est possible ! Dans pareilles conditions, on peut comprendre que le nouvel épisode était très, mais alors très attendu. Et ça a posé quelques problèmes….
Un épisode 2024 qui peut atteindre les étoiles
Paru le 19 novembre 2024, la nouvelle édition de Microsoft Flight Simulator a connu un démarrage difficile, la faute à une philosophie qui repose exclusivement sur du streaming de données via la connexion Internet. Il n’y a plus des dizaines et dizaines de Go à télécharger, mais cela impacte fortement les serveurs qui ont été assaillis lors des premiers jours après le lancement. Si les choses sont tranquillement en train de se stabiliser, cela signifie néanmoins qu’il faut avoir une grosse connexion pour profiter de ce nouvel épisode. Mais si c’est le cas, la promesse offerte par Microsoft Flight Simulator 2024 est absolument gigantesque. Car en termes d’ambition, le jeu va encore plus loin que son prédécesseur.
Microsoft Flight Simulator 2024 propose désormais un mode carrière scénarisé qui est une invitation au voyage. Se déroulant aux quatre coins du globe, cette mise en abîme est surtout accompagnée de missions d’une richesse incomparable. Et pour cause, cette édition intègre une multitude de situations liées au monde de l’aviation : lutte contre les incendies, transport de fret, sauvetage en mer ou en montagne, service ambulancier aérien, déplacement de VIP, parachutisme, vol agricole, reconnaissance météorologique, courses, vol d’entraînement, etc. L’expérience est sans cesse renouvelée et il est même possible de quitter l’appareil pour profiter des environnements à pied. Ce n’est pas encore optimal, mais la proposition est vraiment intéressante.
En misant exclusivement sur le cloud, Microsoft Flight Simulator 2024 pose tout de même un problème de taille. Il suffit que les serveurs soient en surcharge pour que le jeu n’affiche pas les textures correctement. Autant dire que le survol de grandes villes, avec un nombre important de monuments, devient difficile. Mais une fois que les infrastructures suivront, les joueurs pourront se rendre compte du gap visuel proposé par cette version. Si l’édition précédente était déjà folle, force est constater que tout est plus fin, les effets volumétriques sont incroyablement denses, la végétation est bien mieux modélisée et il y a même les saisons qui influent sur les couleurs des lieux. Tout a été poussé plus loin pour une immersion insensée.
Microsoft Flight Simulator 2024 sera à n’en pas douter l’un des jeux les plus magnifiques de l’année. La suite promet énormément et on a déjà hâte de découvrir toutes les nouvelles fonctionnalités en prévision. Et dire que tout a commencé par un décor en fil de fer…
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