MWC 2017 : la fin de la course aux processeurs les plus puissants
Le Mobile World Congress 2017 a marqué la fin de la course aux processeurs les plus puissants. C'est tout du moins ce que l'on a pu observer sur le salon, alors que les haut de gamme se sont “contentés” de modèle de 2016 quand le milieu de gamme reste toujours plus sobre. Un but avancé : privilégier l'optimisation désormais.
Cette édition 2017 du Mobile World Congress touche à sa fin, le salon n'étant plus qu'arpenté surtout par les curieux du monde entier tandis que la presse internationale s'est déjà gavée de toutes ses annonces.
Une édition très particulière, puisqu'à bien des égards elle n'aura pas apporté ce que l'on attendait d'elle : une avalanche de haut de gamme. La faute au retard du Snapdragon 835 qui l'aura empêché. Mais elle a donné les premiers signes d'un frein de la course aux processeurs les plus puissants… Explications.
Pas de processeurs surpuissants, mais de nouveaux challengers
Qualcomm n'est pas dans une bonne situation cette année, et cela n'est pas dû qu'au retard du Snapdragon 835. Bien au contraire : ses clients se plaignent, Apple en premier, des royalties qu'il demande pour l'utilisation de ses processeurs sur le marché.
Cette tactique, qui fonctionnait bien jusqu'alors, pousse les constructeurs à se pencher vers d'autres solutions désormais. Cette année, on a pu une nouvelle fois voir les Kirin maison de Huawei à l'oeuvre sur le Huawei P10 par exemple, confortant le constructeur dans l'idée de n'avoir confiance qu'en lui-même sur ce terrain.
Mais un deuxième s'est également lancé dans la course : Xiaomi. Le constructeur chinois en a profité pour dévoiler son nouveau Surge S1, qui intégrera pour la première fois le Xiaomi Mi5C. Il n'a pas caché son ambition de concurrencer frontalement le Snapdragon 625, en affichant des performances supérieures en benchmark.
Les processeurs milieu de gamme sont la vraie star du MWC 2017
Nous sommes d'habitudes comblés lors d'un Mobile World Congress par les prouesses affriolantes des nouveaux SoC disponibles sur le marché, qui explosent les tests CPU et GPU des années précédentes. Cette année, le constat fut totalement différent.
La lutte s'est surtout fait sur le milieu de gamme, alors que parmi les smartphones les plus remarqués du salon se cachent les Moto G5 et leurs Snapdragon 430 et 625, les Nokia et leur Snapdragon 430, et les Xperia XA1 et leurs Mediatek P20.
Et cette course a bien plus d'intérêt, puisqu'elle multiplie les participants désormais. Quand le haut de gamme est majoritairement représenté par Qualcomm, et partiellement par Samsung et ses futurs Exynos 9, le milieu de gamme a le droit à de l'effervescence et de la concurrence.
C'est là un trait qui manquait énormément au marché. Qu'on se le dise : même si les haut de gamme font l'actualité, les milieux et entrées de gamme sont les modèles qui partent comme des petits pains au quotidien.
Or, plus Qualcomm insistera sur ses partenariats désastreux, plus ses concurrents deviendront attirants. L'embarras de choix créé par Huawei et ses Kirin, Mediatek et ses Helios, et Xiaomi et ses Surge S1 désormais va faire grimper en flèche l'industrie.
L'optimisation prime pour les processeurs désormais
D'autant que l'industrie elle-même semble s'être tournée sur un point primordial trop souvent délaissé par les constructeurs Android, bien qu'il soit pourtant la grande force de son concurrent : l'optimisation. Connaissant le constructeur, nous savons déjà que le Huawei P10 nous offrira une optimisation du tonnerre.
Mais Huawei ne sera plus le seul constructeur à le mettre en avant. Si le Wiko WiM a été remarqué sur le salon, c'est bien pour ses partenariats avec Qualcomm et DxO qui se sont chargés d'en optimiser les performances techniques et les capacités de son double capteur photo.
Xiaomi, qui est avant tout un développeur plus qu'un constructeur, est également sûr d'optimiser sa surcouche maison MIUI pour sa puce maison Surge S1, et aux futures générations qu'il nous offrira.
Le cas le plus remarqué reste Nokia, qui en présentant ses nouveaux Nokia 6, 5 et 3 a surtout fait la promesse d'un suivi exemplaire de sa gamme : mises à jour rapides, derniers patchs de sécurité toujours présents et optimisations du système à ses téléphones sont pour lui la clé de son succès.
Une avancée à remarquer sur ce Mobile World Congress 2017
Qu'on se le dise : quand bien même on pourrait excuser cette attention particulière au milieu de gamme par le retard du Snapdragon 835, elle n'en est pas moins anodine. Elle montre qu'enfin, l'univers Android commence à comprendre l'intérêt de dompter la puissance brute de ses puces.
Un trait qui a toujours manqué aux constructeurs de ce milieu, et qu'il serait enfin bon d'avoir en 2017. Si le Snapdragon 821 du LG G6 vous a déçu, vous pourriez toutefois être surpris de ses capacités une fois le téléphone en main.
Car si nous sommes honnêtes, a-t-on vraiment besoin de toutes ces capacités ? A-t-on jamais véritablement poussé un smartphone dans ses derniers retranchements ? Pour la majorité des utilisateurs, c'est pour les réseaux sociaux avant tout que leurs capacités sont exploitées.
Et sur ce terrain, tous les téléphones équipés de ses puces fournissent une compatibilité 4G+ et de très bons appareils photo. L'optimisation de ces processeurs ne fera qu'apporter les derniers points les plus importants pour les utilisateurs : une autonomie toujours plus importante, et une expérience fluide.