Neptune, Uranus : oubliez tout ce que vous pensez savoir sur les deux planètes, cette étude change tout

Une récente étude sème le doute sur la composition des géantes de glace Uranus et Neptune, remettant en question l'idée qu'elles sont principalement constituées d'eau. Les résultats préliminaires suggèrent une présence surprenante de méthane, ce qui pourrait éclairer des zones d'ombre sur leur formation. Une révision des modèles existants semble donc inévitable.

photo neptune
Neptune – Source : NASA

Les géantes de glace du système solaire, Uranus et Neptune, ont toujours fasciné les scientifiques par leur éloignement et leurs mystères. Observées pour la première fois de manière approfondie par la mission Voyager 2 dans les années 1980, ces planètes étaient jusqu'à récemment considérées comme des mondes riches en eaux glacées. Les études précédentes se basaient sur des modèles où l'eau, l'ammoniac et d'autres hydrocarbures formaient une large part de leur composition interne sous des couches d'hydrogène et d'hélium.

Cependant, une étude dirigée par Uri Malamud du Technion – Israel Institute of Technology – propose un scénario différent. En utilisant les données récoltées par des télescopes basés sur Terre et par le télescope spatial James Webb, cette recherche révèle que le méthane pourrait être un composant bien plus commun qu'on ne le pensait sur ces planètes. Cet hydrocarbure qui se présente sous forme de glace dans les conditions extrêmes de ces planètes, pourrait remettre en cause bien des théories sur la manière dont Uranus et Neptune se sont formés.

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Les géantes de glace Uranus et Neptune pourraient être composées de méthane

Le point central de cette nouvelle théorie est la contradiction apparente entre les “blocs de construction” initiaux des planètes – semblables aux comètes actuelles riches en carbone – et la grande quantité d'eau glacée présumée auparavant. Les simulations de Malamud suggèrent que lors de la formation d'Uranus et de Neptune, les réactions chimiques entre l'hydrogène et le carbone auraient pu favoriser la formation de méthane plutôt que de vastes étendues d'eau gelée, comme on le croyait jusqu'à maintenant.

Pour arriver à ces conclusions, l'équipe de recherche a développé des centaines de milliers de modèles en ajustant les compositions pour mieux refléter les mesures physiques des planètes. Ces nouveaux modèles montrent que le méthane pourrait constituer jusqu'à 10% de la masse totale des planètes. Il pourrait donc former une épaisse couche intermédiaire inattendue. Publiés sur le serveur de arXiv, les résultats de cette revue attendent encore la confirmation par d'autres scientifiques et pourraient définir les futures missions spatiales vers ces énigmatiques géants de glace.

Source : arxiv


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