Netflix affirme que la chronologie des médias incite au piratage
La chronologie des médias n’est visiblement pas au goûts des plateformes de streaming. Après Disney+, c’est au tour de Netflix de critiquer vivement le dispositif, affirmant que celui-ci pousse les Français au piratage. Le service assure par ailleurs que les négociations devraient reprendre dès le mois de septembre.
En début d’année, une nouvelle chronologie des médias est signée par les grands acteurs de l’audiovisuel. Les chaînes de télévision, mais également les plateformes de streaming comme Netflix et Disney+, se mettent d’accord pour savoir lesquelles d’entre elles pourront diffuser les films en premier. Tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais ce n’était qu’une question de temps avant que les premières plaintes se fassent entendre.
Disney+ a été le premier à hausser le temps, Netflix vient d’en faire de même. Bien que le nouvel accord a réduit son délai d’attente de 36 à 15 mois, le géant du streaming n’est toujours pas satisfait de cet accord. Et ce, pour raison simple : « le public a besoin d’avoir les contenus rapidement », affirme Damien Bernet, directeur du développement de Netflix en France.
Netflix accuse la chronologie des médias d’encourager le piratage
« Cette chronologie ne peut pas tenir. Elle ne correspond pas aux usages », argumente-t-il. Selon lui, « cela ne sert surtout pas les films. Tout ce que cela génère, c’est du piratage ». Une affirmation que l’on aurait du mal à réfuter, tant cette fenêtre est immense par rapport au reste du monde, qui doit généralement se contenter de 45 jours d’attente. En outre, ce système dessert même le cinéma français, alors même qu’il est censé le soutenir, d’après Damien Bernet.
Sur le même sujet : Netflix, Canal+, Prime Video — un accord enfin trouvé, la chronologie des médias va complètement changer !
« Nous serions prêts à mettre beaucoup plus d’argent dans la production d’un film français si l’on pouvait ensuite disposer d’une fenêtre plus cohérente avec la demande de nos abonnés », avoue-t-il. Malgré tout, ce sont pas moins de 200 millions d’euros, soit plus que la somme imposée, qui seront investis dans le cinéma français par Netflix, en 2022. Quant aux négociations, celles-ci pourraient reprendre dès le mois de septembre.
Source : Le Figaro