Netflix attaqué par les Etats-Unis pour pédopornographie à cause du film Mignonnes

Mignonnes, l'excellent film réalisé par Maïmouna Doucouré, continue de défrayer la chronique outre-Atlantique. Victime du marketing putassier de Netflix, de nombreux politiques américains veulent désormais clouer la plateforme et le film au pilori, pour motif de pédopornographie.

Crédits : Netflix
Affiche USA et France

L'excellent film Mignonnes raconte l'histoire d'Amy, 11 ans, une jeune fille qui rejoint un groupe de danse afin de s'intégrer, mais également pour fuir une situation familiale compliquée. Volontairement provocant, le long-métrage de Maïmouna Doucouré a notamment pour but de dénoncer la sexualisation toujours plus précoce de nos enfants, liée en grande partie aux images et aux comportements véhiculés par les clips musicaux, les réseaux sociaux ou encore les émissions de téléréalité.

Si en France, le film a été très bien accueilli par le public et la critique, c'est une tout autre paire de manches aux États-Unis. En premier lieu, le film a fait les frais du marketing putassier de la plateforme, qui pour on ne sait quelles raisons a décidé de gratifier le pays de l'Oncle Sam d'une affiche bien plus trash et sexualisée que celle proposée en France. Il n'en fallait pas plus pour attirer l'attention des médias, des réseaux sociaux et des politiques américains qui se sont rapidement emparés de ce “dossier brûlant et scandaleux”.

Une plainte déposée en catimini

Malgré des excuses officielles de Netflix, le mal est fait. Mignonnes et la plateforme sont devenus les nouvelles cibles à abattre pour plusieurs politiciens américains. C'est notamment le cas du procureur du comté de Tyler au Texas, qui de manière plutôt discrète, a décidé d'entamer des poursuites à l'encontre du géant du streaming. Selon ses dires, Netflix aurait “promu en connaissance de cause des éléments dévoilant les parties génitales de mineurs de moins de 18 ans vêtus ou partiellement vêtus”. 

Ces images pourraient risquer de provoquer “un intérêt lubrique pour le sexe” d'après le grand jury réuni par le procureur du comté de Tyler. Notons que cette même assemblée a également assuré que Mignonnes n'a “aucune valeur littéraire, artistique, politique ou scientifique réelle”. Netflix et la réalisatrice du film Mignonnes ont-ils quelque chose à craindre pour autant ? Comme le précise un avocat spécialiste de la liberté d'expression dans les colonnes du Monde, cette procédure n'a aucune chance d'aboutir et sert davantage à faire du bruit.

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Source : Le Monde

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