Netflix, le numéro 1 de la VOD aux Etats-Unis avait promis une offre révolutionnaire sur le marché français. Tous les médias français étaient montés au créneau pour crier au scandale, craignant de voir leur part d’audience chuter. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entrée de Netflix dans le paysage audiovisuel français n’a pas eu l’effet escompté.

Certes, la législation française impose un délai de 36 mois avant d’autoriser la location de films à la demande, mais les séries, elles, ne sont pas concernées. Médiamétrie, l'institut de sondage spécialiste de l'audiovisuel, dans une enquête établie avant l’arrivée de Netflix, avait démontré que 72% des personnes connaissant Netflix US s’attendaient à voir des programmes récents.

Nous étions impatients de pouvoir enfin visionner les épisodes de The Walking Dead, Breaking Bad ou l’excellent House of Cards, produite par Netflix qui ne figure même pas au catalogue. Canal Play se frotte les mains. L’idée était prometteuse, un accès illimité à partir de 7,99 euros par mois pour un écran en SD, 8,99 euros par mois pour un écran en HD ou 12,99 euros par mois pour plusieurs écrans et en HD. Les critiques ne se sont pas faites attendre, et le mois offert par Netflix pour découvrir ses services semble bien suffisant tant son catalogue semble pauvre aux yeux des téléspectateurs.

Au lieu de tout mettre en ligne au départ afin de voir comment ça marche, nous offrons une sélection représentative de nos contenus que nous affinons. Nous en savons plus sur les goûts des abonnés d'heure en heure! – Ted Sarandos –

Conscient du problème, le responsable des contenus de Netflix, Ted Sarandos, a promis dans une interview accordée au Figaro, d’élargir le catalogue de 50% dans les douze mois à venir. Mais pas question de tout proposer d’un seul coup, il souhaite faire entrer de nouveaux produits au compte goutte afin de proposer des programmes correspondant aux attentes des clients, insistant sur la personnalisation des contenus qui a fait le succès de Netflix US.

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