Netflix, Disney+ : les services de streaming sont trop chers et poussent au piratage selon l’Arcom
Le dernier rapport de l’Arcom est formel : Netflix, Disney+, Amazon Prime Video et tous les autres services de streaming sont beaucoup trop chers. Selon le gendarme des télécoms, le lien entre les prix élevés et le piratage de films et séries est limpide, bien que le nombre de Français regardant leurs contenus illégalement est en baisse cette année.
« Le prix d’un abonnement ou d’un contenu demeure le premier frein à la consommation légale », martèle l’Arcom, qui ajoute que « il ne faudra pas s’étonner du retour du piratage ». Le message est clair : les services de streaming auront beau combattre tant qu’ils veulent le piratage de leur contenu, rien ne sera plus efficace que de réduire le prix de leurs abonnements. C’est en tout cas ce qu’avance le dernier baromètre ConsoCulture du gendarme des télécoms, qui s’intéresse aux habitudes de consommations des Français en matière d’audiovisuel.
Pourtant, au premier abord, le bilan est plutôt positif. L’Arcom relève une baisse des consommateurs illicites de contenus audiovisuels en France, qui atteint 24 % de la population en 2022 (-3 points par rapport à 2021). De la même manière, les consommateurs réglementaires, quant à eux, sont plus nombreux de 6 points, ce qui s’explique entre autres par l’augmentation des consommateurs tout court. Pourtant, plus de la moitié des « pirates » expliquent télécharger leur contenu illégalement simplement pour une raison de prix.
Les pirates ne sont pas forcément qui vous pensez
Ils sont ainsi 53 % à estimer que les prix trop élevés les poussent à consommer illégalement leurs films et séries, contre 48 % en 2021. L’année dernière, un groupe de pirates (véritables, cette fois), avait déjà accusé les plateformes de streaming de se tirer une balle dans le pied en proposant des formules aussi onéreuses. Un an plus tard, rien n’a changé, ou presque : les prix ont encore augmenté. Pourtant,
Sur le même sujet — Netflix : la plateforme gagne des abonnés grâce aux boîtiers pirates, cette étude le prouve
Ajoutez à cela l’inflation record qui sévit depuis des mois et la multiplication des plateformes, il n’en faut pas beaucoup plus pour comprendre cette hausse des consommateurs illicites. Ou pas ? En effet, l’Arcom en profite pour définir le Français moyen qui télécharge illégalement ces contenus. Selon le gendarme des télécoms, il s’agirait majoritairement d’hommes entre 15 et 24 ans, appartenant à une famille aisée et habitant en Île-de-France. Comme quoi, mieux vaut se méfier des apparences.
Le prix d’un abonnement ou d’un contenu demeure le premier frein à la consommation légale. L’insatisfaction liée aux contenus (œuvre introuvable, bibliothèque limitée, etc) et les habitudes liées à la gratuité sont aussi citées 6/8 pic.twitter.com/vNgeIUHVXw
— Arcom (@Arcom_fr) December 16, 2022