Netflix, Spotify : il vend des comptes piratés et écope de 2 ans d’emprisonnement
Un pirate, connu pour vendre des comptes Netflix, Spotify volés sur plusieurs plateformes illégales, a été condamné par un tribunal australien deux après son arrestation. En deux ans d'activité, il avait généré plus d'un million d'euros en cryptomonnaies.
Pendant plusieurs années, des sites comme WickedGen, HyperGen, Autoflix et AccountBot ont permis à des internautes d'utiliser les comptes Netflix, Spotify, Amazon Prime Video ou d'autres services ligne d'autrui en échange d'une faible somme d'argent. Ces plateformes illégales vendaient des comptes piratés contre des cryptomonnaies ou des transferts d'argent via PayPal.
Les sites ont rapidement attiré l'attention du FBI. Après une enquête, les autorités sont remontées jusqu'à un jeune australien résident à Sydney. L'homme, âgé de 21 ans au moment des faits, a été interpellé par la police fédérale australienne en 2019. “WickedGen a fonctionné pendant environ deux ans en vendant des détails de compte volés pour des services d'abonnement en ligne” estimait la police australienne à l'époque.
Plus d'un million d'euros de bénéfices en vendant des comptes Netflix et Spotify volés
Lors de son arrestation, les forces de police ont trouvé l'équivalent de 22 566 euros en cryptomonnaies. En vendant 85 925 abonnements en ligne à un total de “152 863 utilisateurs enregistrés” pendant une période de deux ans, le jeune homme a généré des bénéfices s'élevant à 1,29 million de dollars, soit un peu plus d'un million d'euros.
“L'homme a été accusé d'accès non autorisé (ou de modification) à de données restreintes, de trafic de produits issus de la criminalité, d'avoir fourni un service de contournement pour une mesure de protection technologique, de traitement d'informations d'identification et d'informations fausses ou trompeuses” explique la police australienne.
D'après Torrent Freak, le jeune homme derrière les plateformes WickedGen, HyperGen, Autoflix et AccountBot a finalement été jugé par un tribunal australien. Désormais âgé de 23 ans, il écope d'une peine de 26 mois, soit deux 2 ans et 2 mois, d'emprisonnement et de 200 heures de travail communautaire. Le condamné pourra purger sa peine en dehors d'un pénitencier.
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“La collecte et la vente de données personnelles en ligne n'est pas un ‘crime sans victime' – il s'agit des données de personnes utilisées pour satisfaire l'avidité de quelqu'un” souligne Chris Goldsmid, commandant du Cybercrime Operations, une division de la police australienne qui lutte contre la criminalité en ligne.
Source : Torrent Freak