Netflix veut faire moins de films, mais de meilleure qualité
Netflix change son fusil d'épaule. Plutôt que de noyer son catalogue de films de son cru, le service de streaming veut en produire moins pour assurer une qualité supérieure.
Avec le foisonnement des plates-formes de streaming, difficile pour chacune de se démarquer. Surtout quand les prix augmentent régulièrement. Disney+ par exemple mise sur des licences phares comme Star Wars ou Marvel. Si en matière de séries, le catalogue de Netflix est reconnu comme abritant de nombreux succès, le service ne peut pas en dire autant de ses films. Jusqu'à présent, sa stratégie est simple : il en faut le plus possible. En 2020, on parle d'un nouveau film par semaine.
Scott Tuber, à la tête du département film de Netflix, se souvient : “Nous étions un nouveau studio en pleine croissance. […] Alors tu te demandes, « C'est quoi ton business model ? » Et pendant un temps c'était juste être sûr qu'on avait assez. On avait besoin de volume”. Plus question de conserver cet état d'esprit désormais. Netflix va produire moins de films, mais s'assurer qu'ils sont le plus qualitatifs possible. Le but est de passer de 50 films annuels à 25 ou 30 maximum.
Netflix mise sur la qualité de ses prochains films, au détriment de la quantité
C'est forcément plus facile à dire qu'à faire. D'ailleurs, Scott Tuber précise qu'actuellement “[Netlfix] n'essaye pas d'atteindre un nombre défini de sorties de films. Il s'agit de faire ce en quoi on croit. Et proposons une liste que nous pourrons défendre en disant : « C'est la meilleure version d'une comédie romantique. C'est la meilleure version d'un thriller. C'est la meilleure version d'un drame. »”. Pour ça, la plate-forme de streaming s'entoure de grands noms du cinéma : David Fincher ou Zack Snyder par exemple, qui signe le très ambitieux Rebel Moon prévu en décembre cette année pour sa première partie.
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Netflix parvient à attirer ces réalisateurs en étant moins frileux que d'autres studios. Fincher explique que ces derniers cherchent d'abord les raisons pour justifier leur refus. Chez Netflix en revanche, quand il présente son idée, “la réponse est « Ouah, c'est une idée sacrément étrange et intéressante. Fixons un budget et voyons comment ça pourrait marcher »”. Depuis la fin de la grève des scénaristes et des acteurs aux États-Unis, Scott Tuber a pu approcher certaines personnes pour de nouveaux projets éventuels. L'un d'eux serait l'adaptation des romans Le Monde de Narnia en une série de longs-métrages par Greta Gerwig.
Source : Variety